Au verger
L’âge que j’ai
La pomme de nos jours
Est à la mesure d’un printemps
Qui semble inépuisable
Viendront l’été
Ses foudres
Et ses reniements
L’automne
Ses braises
Dans l’âtre intime
De nos acquiescements
Tu sais
L’hiver est une ville recluse
Sa porte immense
Ne s’ouvre qu’une seule fois
Sous les étoiles furtives
Qui tombent
Qui disent au verger
L’âge que j’ai
© Patrick CHEMIN
Extrait du recueil Les petites gares et le verger, 2016