→ Textes Poetika
Je consacre énormément de temps à la poésie des autres !!! C'est pourquoi la mienne est devenue paresseuse !
Les confinements successifs ont été l'occasion pour lire, trier, ranger, recycler... Je me suis initiée timidement au haïku, qui est un art bien plus difficile qu'il n'y paraît !
Dans mes bottes
Il y a de la compote
Dans mes sandales
Il y a un chacal
Dans mes chaussons
Il y a des bonbons
Dans mes baskets
Il y a des croquettes
Dans mes tennis
Il y a une saucisse
Dans mes chaussures
Il y a des ordures
Dans mes savates
Il y a un mille-pattes
Dans mes souliers
Il y a une mémé
Dans mes bottines
Il y a une chocolatine
Dans mes pantoufles
Il y a des moufles
Dans mes ballerines
Il y a mes copines
Dans mes godasses
Il y a des glaces
Dans mes pompes
Il y a une trompe
Dans mes tatanes
Il y a une banane
Dans mes après-skis
Il y a des biscuits
Dans mes godillots
Il y a un escargot
Dans mes escarpins
Il y a un lapin
Dans mes mocassins
Il y a des oursins
Dans mes charentaises
Il y a des punaises
Dans mes espadrilles
Il y a une chenille
Dans mes botillons
Il y a un potiron
Dans mes galoches
Il y a une cloche
Dans mes nu-pieds
Il y a un escalier
Dans mes grolles
Il y a une casserole
Dans mes caoutchoucs
Il y a de la boue
Dans mes stilettos
Il y a un marteau
Dans mes brodequins
Il y a Arlequin
Dans mes mules
Il y a une pendule
Dans mes sandalettes
Il y a une arête
Ecrit en duo avec Nina, ma petite-fille
(8 ans) le 17/12/2022
© Poetika / 2022
Pas pris le bus
Ni le minibus
C'est terminus
Coronavirus
J'ai plus de tonus
Plus de stimulus
Le collapsus
Presque l'infarctus
Mauvais rictus
Près du risorius
J'ai un prolapsus
Près du plexus
Bloquons ce minus
Trouvons une astuce
Un antivirus
Sans aucun malus
Stoppons ce gugusse
Faisons tous blocus
Sur ce détritus
Périra morbus
Jetons mordicus
Parmi les cactus
Et les prospectus
Ce maudit virus
© Poetika / 2021
Petite fantaisie morose sur le coronavirus
Je veux rêver plus loin
Ne pas compter, donner
Ne pas trembler, parler
Ne pas crier
Respirer
Espérer
Partager
Dans les prémices de ce printemps frileux
Entre océan et coteaux, vignes et marais
Mes nuits sont ici
Vos jours sont là-bas
Et vice-versa
Il y a des nuits comme ça
Dans ma solitude de fée
Où plus rien ne va
Où les minutes comptent autant que vos bras
Mais vos bras n’existent pas
Je me dis que la fée des étoiles
N'est pas bonne pour moi
Que je gaspille mes encres et mes éclats
Je me dis tant et tant de choses
Tant et tant de roses de joie
© Poetika / pendant le confinement 2020
Je te donne à sentir
La douceur de mes mains
Plein panier de désirs
Pour oublier ta faim
Je te donne à goûter
L'écorce de ma bouche
Et cueillir ses baisers
Sur le bord de ma couche
Je te donne à entendre
Les échos de mes rêves
Là-bas dans cette chambre
Où le printemps se lève
Je te donne à relire
Mes yeux et mon visage
L'envie qui me déchire
A travers cette page
Je te donne à sculpter
Ma robe de lumière
Son feuillage d'été
Ses reflets de rivière
Je te donne à toucher
La chair de mon absence
Ses brûlures ses regrets
Et sa longue impatience
Je te donne à ouvrir
L'écrin de mes secrets
Afin que tu respires
Leur parfum de péché
Parfums rares
C’est ma terre
Et mon phare
Sur la mer
Sable et sel
Irisés
Sous le ciel
Délavé
Océan
Si ultime
Sous le vent
Maritime
Marécages
Ou coteaux
Doux cépages
A pineau
C’est la dune
Absorbée
Sous la lune
Argentée
C’est Talmont
La Rochelle
Un vieux pont
Qui sommeille
Une église
Toute ronde
Qui courtise
Le monde
C’est une île
Inondée
De tranquilles
Alizés
Coquillages
Et galets
Sur les plages
En été
C’est Rochefort
Ou Royan
Contreforts
Gréements
C’est semailles
Et melons
Dans la paille
Des moissons
Escargots
Ou galettes
C’est tout chaud
Dans l’assiette
Château fort
Partagé
Entre nord
Et marées
J’ai le cœur
Qui pétille
De couleurs
Et charmilles
J’ai aimé
Juste un soir
Retrouver
Ta mémoire
Pour écrire
Lentement
Cent plaisirs
Sentiments
Tous ces mots
Dispersés
Dans les eaux
Du marais
Parfums rares
C’est ma terre
Aux remparts
De lumière
Hommage à ma terre natale, la Charente-Maritime
Ce soir demain
Je ne sais pas
Le chemin
Dans tes bras
Câlins d’hier
Douceur présente
Il y a dans l’air
Ta voix qui chante
Lumière éteinte
Frôlements du soir
Ultime étreinte
Pour se revoir
Je m’embellis
De tous tes mots
Quand vient la nuit
Les volets clos
Mouillés troublés
Sublimes instants
Mots déclarés
Sur nos écrans
Vibrent nos vies
Rideaux tirés
Et nos envies
Sur le clavier
Mon bel Amour
Je t’aime tant
Si fort toujours
Et je t’attends
L’été citron
En éventail
Tout en coton
Et brins de paille
L’été jazzy
Sur une plage
Toute la nuit
Près du rivage
L’été de blé
Epouvantails
Et vent léger
Dans la rocaille
L’été concert
Qui vagabonde
En bord de mer
Et sur les ondes
L’été vanille
Sur les terrasses
Sous la charmille
Où l’on s’embrasse
Mon cœur de pomme
Sous ma chemise
Se déboutonne
En gourmandise
Je te le donne
Jusqu’au matin
Il s’abandonne
Entre tes mains
Je t'écris...
Relis une à une
Ces perles du soir
Qui brillent sous la lune
Et dans ma mémoire
Je t'écris...
Respire ces pages
Au creux de l'automne
Car sous leur feuillage
Des secrets frissonnent
Te supplie...
Attache à ces rimes
Tes airs de guitare
En duos intimes
Où jouent nos regards
Je t'invente...
Ces danses et ces rondes
Au tempo de ta voix
Au flot de mes ondes
Et tu les reçois
Et puis...
N'oublie pas les traces
Les points et les signes
Quand je glisse et passe
A travers ces lignes
Alors encore...
Relie une à une
Ces marques du soir
Ces perles de lune
En rivière d'espoir
Je suis plaine dormante dans les feux de l'hiver
Je rêve d'un été aux manches retroussées
Dans une vallée perdue au bord d'une rivière
Ailleurs dans un village où je te trouverai
Je sèmerai au vent quelques fétus de paille
Je tisserai ces mots le long d'écorces mûres
Et quand arrivera le temps chaud des semailles
La terre s'ouvrira en quittant son armure
Au pays de Cézanne quelque part en Provence
Entre le thym sauvage et le bleu des lavandes
Je cueillerai pour nous des brassées d'abondance
Au flanc de la colline qui déchire la lande
Sur la terrasse balayée d'ombres et de cigales
Nous goûterons l'olive noire le pain des champs
Puis nous emprunterons la route communale
Qui borde le vignoble et le moulin d'antan
Nous aurons l'âge mûr des sages qui s'ignorent
Nous dormirons ensemble avant qu'il soit trop tard
Nous aurons dans nos mains d'autres nouveaux accords
Douce harmonie qui se partage en nos regards
Les Poètes de la Méditerranée
Le Cherche-Midi Editeur - Paris
Revue Poésie 1 / N° 26 page 93
Je t'apprendrai à croire
Ce que tu ne sais plus
Les chants de ta mémoire
Que tu n'écoutes plus
Je t'apprendrai à lire
Entre toutes ces lignes
A sculpter à écrire
Et reformer des signes
Si lourde est ta douleur
Si triste en est sa mise
A porter dans ton coeur
Toutes ces heures grises
Je t'apprendrai ces mots
Qui brillent dans la poussière
A fleur d'âme à fleur d'eau
Qui seront ta lumière
Je t'apprendrai encore
A peupler ton silence
Pour le changer en or
Et rimes d'espérance
Si profonde est ta peine
A dormir épuisé
Je me ferai sirène
Pour aller la noyer
Je t'apprendrai l'été
Le toucher du velours
Mon encre et le papier
Qui caressent mes jours
Je t'apprendrai l'hiver
A découvrir ces pages
A percer mes mystères
Mes ondes et mes plages
Si longue est ta souffrance
Je la briserai demain
Pour une folle danse
Qui unira nos mains
Premier Prix de Poésie
L'Alliance Française
Lyon (Rhône)
Plateau lourd de silence aux parfums de la terre,
Ruches alignées aux flancs abrupts des rochers,
Bruyère folle, insolentes gorges de pierre,
Herbe humide, écailles de bois et châtaigniers.
Le causse est chaotique, haut, calme et tout brûlant,
Et les roches blanches écorchent le front du ciel.
Des vautours indolents s'éloignent en tournoyant,
Une cascade éclate en rubans de dentelles.
S'entrelacent sans cesse les ponts sur les rivières,
Méandres clairs d'eaux vives sans rivage,
Villages enracinés aux falaises calcaires,
Profondeurs des ravins, immenses pâturages.
Une horloge qui chante les heures lentement
Traverse les grands toits de vieilles lauzes grises
Je voudrais m'endormir dans l'éther des champs
Puis écouter le temps sur les murs des églises ;
Respirer doucement cette moisson d'amour,
Retenir les jours, les espaces, les accents
Que seuls les bergers comprennent depuis toujours
Dans ce désert parsemé d'étoiles et de vent
Premier Prix Régionalisme
Jeux Floraux des Cévennes
Le Ranc d'Asperjoc (Ardèche)
Il y aura ce soir
Des frissons de dentelles
De l'encens de l'ivoire
Et tu me diras belle
Il y aura tes mains
Pour attraper nos rêves
Aussi doux que mes seins
Sur le bord de tes lèvres
Il y aura ton coeur
Au cadran de mes nuits
Frappant toutes les heures
De plus folles envies
Il y aura parfois
Du mistral un peu fort
Qui nous éloignera
Vers le sud ou le nord
Il y aura aussi
Des chansons et des rires
Pour oublier le gris
Des mauvais souvenirs
Il y aura l'amour
Pour marier nos saisons
Mes lignes et tes discours
Dans une même leçon
Deuxième Prix Noël Santon
Jeux Floraux de la Société des Lettres
de Saintonge et d'Aunis
Pont l'Abbé d'Arnoult (Charente-Maritime)
Laisse-moi juste une heure
Tes bras pour me serrer
Si fort dans la moiteur
D'un bel orage d'été
Donne-moi juste un jour
Une étape en Provence
Juste un petit détour
Pour brûler nos silences
Donne-moi une nuit
Pour effleurer tes rives
Faire et défaire ce lit
Où nos rythmes se suivent
Laisse-moi une saison
Quelques notes une image
Pour fleurir ma maison
De ton dernier voyage
Donne-moi juste un soir
Quelques grains de lumière
Afin que ma mémoire
Respire toute la terre
Premier Prix de l'Hôtel de Ville
Saint-Palais-sur-Mer (Charente-Maritime)
Je suis une fleur de mai
Qui danse en tes yeux clairs
Penchée dans leurs reflets
Pour puiser la lumière
Je suis petite étoile
Filante entre tes doigts
Qui joue et se dévoile
Sur des morceaux de soie
Je suis fruit de printemps
Déguisée en cerise
Que tu goûtes en riant
A travers ma chemise
Je suis une rivière
Qui coule entre tes bras
Quand tu rejoins la mer
Dans les plis de mes draps
Je suis une princesse
Qui s'éveille à tes mains
Ta bouche et tes caresses
Jusqu'au creux de mes reins
Je t'aime et je t'écris
Ces quelques mots d'amour
Afin que se marient
Tes nuits avec mes jours
Premier Prix de l'Aube des Poètes
Association Poéta
Saint-André-lez-Lille (Nord)
Ne pars pas reste encore
Au fond de nos silences
Il y a des accords
Qui bercent nos absences
Prends le sable et la mer
Et remplis tes bagages
Des dieux de l'univers
Pour faire bel équipage
Prends tous mes souvenirs
La photo sur le mur
La clé de tous nos rires
Et ma chair-écriture
Prends mes mains à baiser
Avant que cet hiver
Ne te laisse esseulé
Dans ta chambre repaire
Prends encore mes désirs
Pour des réalités
Quand tu ouvres et inspires
Mes amours de papier
Il y aura l'amour
Pour marier nos saisons
Mes lignes et tes discours
Dans une même leçon
Prix de Poésie Libre
La Saintonge Littéraire
Saujon (Charente-Maritime)
Au fond de la Provence, écoute le vent d'été
Qui entraîne en son coeur la folie des cigales.
Regarde briller ce soir l'église et le clocher
En haut de mon village accroché aux étoiles.
Avance et vois encore au bord de la fenêtre
Les voiles des bateaux blancs qui s'éloignent déjà,
Esquissant quelques rondes avant de disparaître
Sous l'horizon du monde qui s'arrondit là-bas.
Un orage trop fort secoue tout le rivage.
Un ruisseau enfle et court vers le mas qui sommeille.
Entends plus loin la grèle transpercer les feuillages,
Et les éclairs violents qui lacèrent le ciel.
J'aime le parfum lourd et mouillé des lavandes
Qui pénètre la chambre dans la nuit en colère.
Referme tes bras sur mes mains qui se rendent,
Respire-moi encore jusqu'au bout de la mer.
Ne dis rien, je le sais, il y aura demain.
Emmêle-moi, emporte-moi dans une folle danse,
Entre mes ondes, ta voix, la douceur de nos liens
Qui s'enchaînent librement entre deux cadences.
Premier Prix de l'Aube des Poètes
10ème concours international du CEPAL
Saint-André-lez-Lille (Nord)
La route est droite
C'est une presqu'île
Aux rues étroites
Douces et tranquilles
Brise marine je reviendrai
Vers la corniche au pin touffu
Tout au bord de la mer voilée
Voir la falaise au pied tordu
Le brouillard traîne dans l'estuaire
Salé par le vent des marées
Et glisse lentement sur la terre
Traversant la courte jetée
Derrière l'église Sainte-Radegonde
Roses trémières et pierres levées
Les lignes des carrelets abondent
Agrippés au flanc des rochers
Les murs sont moites
Dans la chapelle
Aux couleurs mates
Et vieux pastels
Je gravirai le promontoire
Pour scruter les lambeaux du ciel
Qui racontent encore les histoires
De navires aux pirates rebelles
Ruelles aux maisons roses et bleues
Où tournent des girouettes étranges
Marquées par l'empreinte des dieux
Qui passent ici avec les anges
Talmont toute ronde accueillante
Sur les lisières du paradis
Tu te prolonges exubérante
Filtrant la lumière et la vie
Comme chaque année
Dans ton sillage
Je referai
Pélerinage
Talmont-sur-Gironde (17)
Village pittoresque situé sur l'estuaire de la Gironde
Emoi de toi
De toi à moi
Veux-tu de moi
Qui ai tant besoin de toi ?
Et vice-versa !
J'aimerais tes bras
Simplement
Simplement là avec toi
Comme j'aimerais l'être
L'être avec toi
L'être simplement
L'être que tu attends
Regard embué
Soupir discret
Imaginer
Te caresser
Peau satinée
Perles de rosée
Comme la buée
Sur la vitre mouillée
Ces mots s'enlacent
"Je t'aime"
Les graver
Les sculpter
Et rêver rêver
A tout jamais
Pour Toi
Baisers envolés
Le vent chuchote
Comme un essaim
La pluie clapote
Dans le jardin
Elle dégringole
Et puis ruisselle
Dans la rigole
Qui se réveille
Le soir est bleu
Comme la lavande
Qui danse un peu
Au bord des landes
Toutes les fleurs
Sont chavirées
Et dans mon coeur
Tout est mouillé
Prix d'Honneur
La Guilde de la Poésie
Evreux (Eure)
Avec le verbe aimer
Tu seras mon présent
Je te conjuguerai
Peut-être à tous les temps
Si belle est ta grammaire
J'aurai des attributs
Et mon vocabulaire
Ne sera pas obtus
Avec tes imparfaits
Je t'aimerai encore
Même si tu revenais
Un peu sur tes accords
Du verbe au complément
Je serai le sujet
Tu poseras l'accent
Et moi les guillemets
Si quelques parenthèses
Abîment notre histoire
Nous en ferons la thèse
Ce sera dérisoire
Je lirai un discours
De pleins et de déliés
Qui tourne tout autour
Du passé composé
J'inventerai des signes
Des points de suspension
Sur un cahier de lignes
Au rythme des leçons
Dans le futur présent
Je t'envoie ces refrains
Pour que de temps en temps
Tu reviennes demain
Premier Prix de l'Aube des Poètes
Association Poéta
Saint-André-lez-Lille (Nord)
Fleur chiffonnée
Au cimetière
Douce poupée
Si éphémère
Ô ma colombe
J'ai le cœur lourd
Parmi les tombes
Dors mon amour
La vie s'égrène
Le temps est court
Près des fontaines
Tout alentour
Petite sœur
Qui riait tant
Toute en rondeur
Et mouvements
Petite fille
Tes doigts me serrent
Quand je t'habille
De roses légères
Robe en dentelle
Ou de chiffon
Comme les ailes
D'un papillon
Petite étoile
Dans la nuit bleue
Il y a un voile
Là dans mes yeux
Mon petit cœur
Mon oiseau blanc
Tu voles ailleurs
Au firmament
Mention Honorable du poème pour l'enfance
Concours littéraire de l'Ecrit du Choeur des Poètes
Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée)
Hommage à ma petite nièce partie trop tôt...
Déshabille ton coeur
Tout neuf il deviendra
A perdre sa douleur
Pour un nouvel éclat
Déshabille cet amour
Qui n'a pas su t'aimer
Et brûle ses atours
Dans le noir des regrets
Déshabille le silence
Dans cette chambre nue
J'entendrai ses fréquences
Sur mes ondes éperdues
Déshabille la terre
Ses racines cachées
Les forêts les rivières
Pour extraire leurs secrets
Déshabille la musique
Et joue sur ta guitare
Ces partitions magiques
Serties dans ta mémoire
Déshabille la guerre
Et les hommes de l'ombre
Chante-leur tes prières
Fais briller leurs yeux sombres
Déshabille le monde
Qu'il se mette à danser
Dans une folle ronde
Sur des rythmes légers
Déshabille ces lettres
Et ma chère écriture
Qu'elles t'apprennent à renaître
Et laver tes blessures
Prix d'Excellence
10ème concours international du CEPAL
Kedange-sur-Canner (Moselle)
Petit Elie
Un jour d’été
Tu es parti
Pour l’étranger
Tes cheveux noirs
Comme tes yeux
Brillent ce soir
De mille jeux
Fini la pluie
De la mousson
Voici ton lit
Petit garçon
Loin des rizières
Des ouragans
Voici la terre
De tes parents
Voici du pain
Du chocolat
Et des câlins
A tour de bras
Des pirouettes
Quelques bisous
Des marionnettes
Qui font coucou
Voici des fleurs
Dans ton jardin
Mille couleurs
Et ces quatrains
Tout un poème
Petit Elie
Pour dire qu’on t’aime
Et longue vie
Pour Elie
Petit orphelin cambodgien, né le 19 août 1996, adopté par la famille Wagner, et arrivé en France en juin 1999.