Ainsi le veut l'usage
mais les offices,
les rentes,
et tout le reste,
au fil des jours
ça vous endurcit le terreau du cœur :
Sur le cœur est mis un corps,
sur le corps – une chemise.
Mais c’est pas assez beau !
Quelqu’un –
l’idiot –
imposa les manchettes
et répandit l’amidon sur les jabots.
Avec l’âge, on s’avise.
La femme se met des fards.
L’homme fait le moulin comme Muller le stipule.
C’est trop tard.
Ses plis de la peau se multiplient.
L’amour fleurit
un moment –
puis se flétrit.
© Vladimir MAÏAKOVSKI
À pleine voix : anthologie poétique 1915-1930, traduction Christian David