Le sacre du printemps
J'ai du printemps dans les oreilles

© Kévin CASTEL
Kévin Castel (1992-)
Attiré par les mots depuis toujours, Kévin Castel écrit de la poésie depuis quelques années. Il participe à des scènes ouvertes de poésie et de slam. Il a créé avec une amie une scène ouverte, La Petite Maison Utopique, à Clisson en Vendée. Il a remporté le Premier Prix du Concours Poetika en 2023 et a pour projet de publier un recueil de poésie. Il fait également partie d'un collectif « poésie à l’oreille » qui organise des siestes poétiques à Nantes et ses alentours, et des sessions « poèmes au téléphone » à Noël et à la St Valentin.
Autres textes :
Mona Lisa
Je n'étais qu'un enfant
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La chère irrévérence

© Victor ROSIER
Illustration : © Collage L'art de la joie, Sarah JARRETT
Victor Rosier
Victor Rosier est passionné par les mots, les arts dans leur ensemble. Il aime se promener dans la nature, prendre le temps d'observer le monde qui nous entoure. Il a la chance de vivre près des massifs alpins. De nature curieuse, il lit, se balade, et il a envie de partager ses mots. Il vient de publier La courbe des sentiments aux éditions Les Bonnes Feuilles.
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Le jour du printemps

© Ezechiel LUCCÉ
Ezechiel Luccé
Originaire de la cité de l'indépendance d'Haïti (Les Gonaïves), Ezechiel Luccé est poète, dessinateur, designer numérique et communicateur. Il est le Président de l'organisme littéraire E-Kri (écris, et crie). Il apporte ses collaborations à des anthologies et concours internationaux. Il est aussi correspondant en Haïti pour la revue d'art et de poésie « Le Journal Poétique de Luna Rossa » et des Éditions Luna Rossa.
Printemps parisien

Printemps des étoiles,
printemps des rêves,
printemps de tendres baisers,
le printemps pour vivre.
Printemps pour sourire avec le parfum des mottes de terre meuble.
Printemps de joie,
avec une douce sonnerie
avec les enfants en fête qui jouent dans les rues
Printemps de l'éveil de toute la chaleur
avec le chant des oiseaux
qui forment une couronne dans le ciel
vers les étoiles et de loin
un clocher sonne
pour annoncer le doux reste du printemps.
© Rosario SAVALGGIO
Rosario Salvaggio
(1948-)
Né à Canicattì en Sicile, Rosario Salvaggio écrit des poèmes depuis 1988 et a publié un recueil de poèmes d'amour "Pensées d'amour". En 2005, il a fondé et dirige, jusqu'à présent, le journal en ligne SicilNews. Il est titulaire de la chaire 90 de l'Académie mondiale de la culture et de la littérature. Il a participé à deux événements littéraires mondiaux en 2017 et 2018, aux concours « Émotion et Poésie ». Il a publié des poèmes en plusieurs langues dans diverses écoles du monde entier.
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Printemps incandescent

Aurore éblouissante !
Empyrée paré
De lueurs intermittentes
Osées, posées
Sur un écrin vivifiant
Et, sémillant
De sève et d’or :
Somptueux décor !
Au-delà des cimes, se livrent
D’ardentes éclaboussures
De lumière irisée,
Qui illumine la canopée ;
Échos vrombissants
De murmures,
Pépiements ivres
D’une folle excitation.
Formes épanouies,
Nullement endormies,
Renaissance singulière, prestance
Impatiente, à peine déguisée ;
Oubliée la nonchalance !
La lumière vrille, irisée,
La nature s’offre, se trémousse
Sens dessus dessous :
Rameaux ou mousses
Gourmands, non absous.
La floraison, du reste :
S’active en forme de clochettes,
Cônes ou collerettes,
Rosettes
Ou trompettes.
Les fougueuses pâquerettes,
Entrent dans la danse,
Tandis que d’étranges inflorescences,
Et d’infinies arborescences,
Aux délicates essences,
Enivrent les phalènes et les fleurs de patience.
Printemps incandescent
Matin évanescent
Tout naît
Et, disparaît :
Chimère de l’instant,
Insaisissable présent,
Du zénith à l’orient,
Apogée ou nadir inquiétant.
© Marylène HALIMI
Marylène Halimi
De formation littéraire, Marylène Halimi manie les mots depuis toujours. En eux, elle trouve une trame puissante, un chemin essentiel, un art de vivre avec justesse et poésie. La nature joue un rôle prépondérant et enchanteur qui anime son écriture. Roman, recueil de poésie, autobiographie ou roman historique, l’écrivaine explore avec autant de passion, des styles littéraires diversifiés et complémentaires, à la fois. Elle a publié un recueil de poésie, plusieurs romans et un roman historique Éblouissante et bouleversante Marie-Antoinette, qui a obtenu en 2023 le Grand prix du Roman Biscarrosse.
Haïkus de printemps

À Sylvain TESSON
Je voudrais
composer
des haikus de printemps
respirer le Baïkal
écouter
la mésange
m'enivrer
de poèmes
en regardant la nuit
qui descend
peu à peu
sur les grands cèdres bleus
© Nathalie LAURO
© Nathalie LAURO, peinture à l'eau et digitalisation "Printemps sur le Baïkal"
Nathalie Lauro
Ecrivaine, poétesse et artiste numérique, Nathalie Lauro travaille à partir de ses photos shootings. Elle aime photographier les villes comme Berlin, Londres, Paris, Hambourg et Amsterdam mais sa spécialisation reste le sud, la Méditerranée, le soleil, les couleurs, les lumières et la Dolce Vita. Elle est par ailleurs présidente de l'association Luna Rossa.
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Printemps de fleur en fleur

Hiver maudit
Oubli du lieu des fleurs !
Le lieu garde en son cœur
La trace exacte
Où tu posas
Un jour la fleur
Que l’on oublie.
Printemps de jour en jour
Les fait renaitre
L’une après l’autre
Dans leur splendeur
Couleurs si vives
En leur début
Des fleurs que tu plantas
Pour un temps revenues.
Venues me dire
Le doux message
De la vie joli passage
De printemps en printemps
Que la fleur meurt
Mais comme une âme
Le souvenir demeure.
L’hiver prochain
Tout meurt !
Mais garde le message
Au fond du cœur
Garde courage
N’ai pas peur
Vis le monde
Dans son destin
Inachevé mais renaissant
Inachevé mais jaillissant
Chaque printemps
Printemps de fleur en fleur.
© Marc DESCAMPS
Marc Descamps
Professeur émérite de l'université de Lille, Marc Descamps se dit :
“ Physicien universitaire de profession
Mais poète de toujours et de cœur ”.
Sentiments du printemps

Tu reconnais le printemps
à sa verdure
et aux psaumes des oiseaux
si haut dans le ciel
tu remémorais des choses
oubliées depuis longtemps
tu repeindrait des images
avec une lumière scintillante
non seulement de la rosée du matin
mais aussi du rêve.
© Germain DROOGENBROODT
Germain Droogenbroodt (1944-)
Poète de renommée internationale d'origine belge, Germain Droogenbroodt est invité chaque année dans les plus prestigieux festivals de poésie. Il est également traducteur, éditeur et promoteur de poésie internationale moderne. Il a écrit des nouvelles et des critiques littéraires, mais surtout de la poésie. À ce jour, il a publié 17 recueils dans 31 pays et a reçu des dizaines de prix internationaux de poésie. Comme fondateur de la maison d'édition belge Point Editions, il a publié quatre-vingt recueils de poésie internationale, principalement moderne. Il est également fondateur du projet Poésie sans Frontières, très apprécié au niveau mondial, qui publie deux fois par mois un poème moderne dans plus de 40 langues. Germain Droogenbroodt a visité d'innombrables fois l'Extrême-Orient, ce qui a laissé des traces profondes dans sa poésie philosophique. Les Chinois prétendent que sa poésie est taoïste et zen. L'éditeur indien Thachom Poyil Rajeevan a comparé sa poésie à celle de Rabindranath Tagore. Germain Droogenbroodt a été recommandé en 2017 pour le prix Nobel de littérature.
Revoici le printemps…

© Marcel MICHEL
Marcel Michel
Marcel Michel a toujours voyagé en écriture. Depuis 2013, il couche sur le papier son monde intérieur foisonnant. Son dernier recueil est rempli des sons d’une nature vivante, de réflexions sur l’homme et sur les choses qui nous entourent et que l’on ne perçoit plus. Ouvrage où la beauté, de poème en poème, pose sa touche délicate.
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Amicales pensées

Dans la fraîcheur de mars,
le souvenir de glycines porte à pas rompus
vers une autre vie lue.
Souvent,
un rien s'insinue comme un vide.
Or, sans que tout soit là,
nos décisions, comme nos chemins brossés de choix
abreuvent l'inattendu.
J'ai tant l'impression de cette manie simple
de poser une pierre,
puis de rebâtir autre chose.
Est-ce le fruit d'un sentier neuf ?
Est-ce le parcours de rêves épars
dans l'ébauche de leurs couleurs haletantes ?
Aucune trace ne semble absolument figée
tant que nous sommes là,
brodant nos fleurs, nos rimes et nos cœurs.
Les jours fleurissent dans le froid du temps,
d'un printemps qui s'esquisse et s'installe
à tous les étages.
Ai-je imaginé ou vu ces pierres fondées
dans le plus profond de nos âges ?
Un jour,
la personne est secrètement là,
puis, sans qu'un bref regard le signe,
son absence la révèle
dans toute son éloquence tue.
© Hayat AIT-BOUJOUNOUI
Hayat Ait-Boujounoui (1972-aujourd'hui)
Originaire de Besançon, Hayat Ait-Boujounoui est formatrice et responsable de formation dans un centre de formation pour jeunes et adultes (CFA) après avoir enseigné le français et l'Histoire-géographie dans des CFA de différentes régions, dont la Bretagne qu'elle affectionne particulièrement. Elle a écrit deux recueils de poésie : Dans la chair (2011) et Palpitations (2018) publiés chez L'Harmattan. Elle a également publié en 2023 des micro-récits, Ainsi est-ce parfois aux éditions Les impliqués.
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Ballade du renouveau
L’hiver a quitté ses habits
Pour une nouvelle parure ;
Le ciel adore ses alibis
Et le soleil sort sa dorure ;
Des jours d’une belle écriture
Tissent leur brillant écheveau
Et, dans la nature en peinture,
Vive le temps du renouveau.
Des plantes de tous acabits
Naissent dans la lumière pure
Et, devant des yeux ébaubis,
Voilà le chant de la verdure ;
Chaque an, l’éclatante aventure
Fait vibrer le moindre cerveau
Alors, quand naît un doux murmure,
Vive le temps du renouveau.
Le froid délaisse les gourbis,
Les mauvais jours et leurs froidure ;
L’eau lance ses nouveaux débits
Comme un doux refrain qu’on susurre ;
Les hommes souhaitent que dure
Ce printemps à son top niveau ;
Quand vient la saison qui rassure,
Vive le temps du renouveau.
Princes, vous que l’ardeur triture
Et vous fait redevenir veau,
Chantez en bateau, en voiture,
Vive le temps du renouveau.
© Michel MIAILLE
Michel Miaille (1951-aujourd'hui)
Poète, auteur de sketches et de pièces de théâtre, Michel Miaille est retraité du Ministère de l'environnement et membre de la SACEM. Il a obtenu plusieurs prix de poésie, notamment avec avec des poèmes en langue provençale, et participe à des anthologies. Il a publié plusieurs recueils.
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La primavera va crescendo

Largo.
Au tout premier temps,
ce n’est qu’un murmure, un chuchotement,
le bruissement furtif de l’éclosion
de la primevère,
que salue de son chant polisson
le pinson.
Lento.
Progressivement
La mesure s’ajuste,
s’adapte à la couleur des clochettes
du narcisse
et s’entend au trille soutenu
du rossignol.
Andante.
Dame nature prend confiance.
Le rythme a plus d’allant :
çà et là on repère la hardiesse
du crocus nonchalant
qu’accompagne de sa flûte
la mésange.
Allegro.
La liesse se précise.
Le mouvement prend forme.
Celle qui a passé Noël
pour renaître :
c’est l’hellébore,
encouragée, soutenue, applaudie
par la fauvette.
Vivace.
Tout explose !
Les teintes éclatent : du rose pastel au jaune soleil.
Fièrement dressées, multicolores
voici venues les tulipes
que fêtent de leurs vols par centaines
les hirondelles
annonciatrices du renouveau.
Il est là le Printemps !
Il a attendu longtemps
que son heure soit venue.
Mais jamais il ne ment,
c’est un battant.
l’homme respire sa venue.
Le monde est content
applaudit son couronnement
et lui souhaite la bienvenue.
© Michel KEUKENS
Michel Keukens (1948-aujourd'hui)
Né en Belgique, Michel Keukens a 75 ans et travaille toujours à titre de traducteur de brevets européens depuis plus de 30 ans, après avoir effectué une carrière partielle d'enseignant en langues germaniques (néerlandais, anglais, allemand) dans le secondaire.
Il s'est toujours senti bien dans le monde de l'écriture, un parfait dérivatif qui le change radicalement de son activité éminemment technique ! En fait, il aime bien "raconter des histoires".
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Pantomime de printemps

Le printemps arrive là où l’on aurait pu mourir.
Là, les manteaux sont rangés dans les armoires,
Et les acariens retrouvent leur foyer.
Là, les femmes pensent aux kilos pris pendant l’hiver
Et voudraient, comme on secoue la neige des épaules,
Chasser la graisse de leur taille.
Et les hommes ne pensent à rien.
Seuls les plus pauvres d’entre nous
Se disent qu’il est temps d’un nouveau chantier,
Et d’une nouvelle destruction du dos.
Les tasses de café tintent les unes contre les autres,
Heureuses de pouvoir sortir plus souvent devant la maison.
Quelques petits chiens des immeubles alentour
Se rappellent le plaisir de courir dans le parc,
Jusqu’à ce qu’un autre chiot apparaisse et se mette à aboyer.
Et leurs maîtres trouvent que c’est un bon temps
Pour éviter les gens.
Personne ne dit un mot, mais tout est clair pour tous.
Le soleil est une excellente excuse pour porter des lunettes noires.
Le printemps est une excellente excuse pour oublier.
Et pour un nouveau commencement.
Là où il faut continuer à vivre.
© Nermin DELIC
Nermin Delić (1995-)
Nermin Delić est un écrivain bosniaque, pacificateur et médecin. Il est né en 1995. Il est l'auteur de trois recueils de poésie publiés en République de Serbie et en République de Croatie. Il a reçu la Plaquette d'Or lors de la plus grande manifestation poétique en Bulgarie « Melničke večeri poezije » (2019), puis le prix de l'écrivain international de l'année en Macédoine du Nord (2019). Il est l'instigateur et l'organisateur de la plus grande compétition de poésie en Europe du Sud-Est – Mili Dueli. Pour son travail dans le cadre de Mili Dueli, il a reçu le prix du Génie de l'année lors du choix de l'Homme de l'année en Bosnie-Herzégovine 2018. Par le biais du projet Mili Dueli, il défend fermement le dialogue interculturel entre les écrivains du monde, et plus particulièrement ceux des Balkans. Il est actuellement en spécialisation en médecine interne. Il vit et crée à Sarajevo et à Jajce.
Un oiseau m'a dit

Dans le ciel, un oiseau m’a dit :
« Viens, c’est le printemps aujourd’hui !
Les fleurs sont couleur arc en ciel,
Elles ont des parfums de miel…
Viens, c’est le printemps aujourd’hui !
Rêvons de belles embellies,
De vraies guirlandes d’aubépine
Sur les frontières et les ruines…
Les fleurs sont couleur arc en ciel
Quand la nature se réveille,
Jetant ses rayons de lumière
Sur les eaux fraîches des rivières…
Elles ont des parfums de miel
Sous le subtil velours du ciel
Quand l’espérance va chantant
Au fond des regards de l’enfant…
Dans le ciel un oiseau m’a dit,
Que chaque jour est mélodie,
Une promesse et une chance
Un souffle frais de tolérance… »
© Marie MINOZA
Illustration : © Marie MINOZA
Marie Minoza
Cette enseignante en école primaire a exercé dans les Deux-Sèvres puis dans la Vienne à Châtellerault. Tout au long de sa carrière, elle a aimé partager l’amour de la peinture, de la poésie et de la création avec ses élèves. Aujourd'hui à la retraite, elle partage ses écrits et ses créations d'images sur son blog. Tous les deux ans, elle contribue avec des amis poètes à la création d’un livre de contes et de poésies destiné aux enfants gravement malades… Elle participe également avec ses anciens collègues à un spectacle chorale, comédie musicale (création d'images et de montages power-point pour animer chants et mimes).
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Saison de la renaissance

Après l'hiver, la Terre, comme une princesse,
Fait sa révérence devant le Roi Soleil
Que ses rayons chaleureusement caressent
Après son hivernal et profond sommeil.
Libérée du froid, elle ne courbe plus l'échine,
Et, de mille couleurs, nos jardins s'illuminent.
Ah, le printemps et sa métamorphose,
La promesse des boutons devenus roses !
Nos campagnes se réveillent à la vie.
Conquérants, les jours grignotent les nuits.
Coquette, dame Nature se maquille,
Les sous-bois se tapissent de jonquilles.
Les oiseaux, de retour dans ma charmille,
Chantent et égrènent roulades et trilles.
Poussent le blé et, dans les vignes, le raisin,
Pour nos moissons et vendanges de demain.
Les papillons sortent de leurs chrysalides,
Virevoltent dans l’azur translucide
Comme fleurs libérées de la pesanteur.
Voilà, les beautés de notre Créateur !
Sur nos jardins fleuris, ouvrons nos fenêtres,
Pour que, dans nos logis, leurs fragrances pénètrent
Et, dès les premières lueurs de l'aurore,
Enivrons-nous de leurs effluves d’or.
Lumineuse saison de la renaissance,
De tellement d'envies et d'espérance,
Et moi, je serai ton fidèle troubadour,
En chansons, j’oserai t'avouer mon amour.
© Philippe PAUTHONIER
Philippe Pauthonier
Après une carrière d'ingénieur, Philippe Pauthonier partage aujourd'hui sa vie entre la France et la Pologne, pays de son épouse. Cet élan entre deux pays, deux cultures et ses longs séjours dans la sérénité de la campagne polonaise, loin du monde et de son agitation, sont propices à sa créativité littéraire. Depuis sa retraite, il s'investit dans plusieurs associations oeuvrant au profit des Aveugles et Malvoyants. Mordu d'astronomie, il apprécie la communauté scientifique qui sait élargir le débat avec une réflexion globale, liant la science à une approche métaphysique et théologique. Philippe Pauthonier a publié dix recueils et reçu plus de 130 distinctions dans des concours de poésie.
Philippe Pauthonier est le Délégué Régional de la Société des Poètes et Arts de France (SPAF) pour la région de Normandie.
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Découvrir son dernier recueil : → Dans les broussailles de mes émotions
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Parole de printemps

Neige en fleur, fleurs en neige
les arbres se réveillent
blancs, roses, tout cotonneux
ils étirent leurs branches vers le ciel
Les pervenches dégringolent des talus
les primevères se fondent dans les pensées
constellent le jardin de violet
tandis que dames jonquilles se balancent
corolle jaune offerte au vent
Le printemps susurre la joie
du moindre feuillage à la plus fine rosée
mais pour un rien le ciel se fâche
les giboulées fondent sur les plantules
creusent ruisseaux et flaques d’eau
où batifoleront les oiseaux
© Odile STEFFAN-GUILLAUME
Odile Steffan-Guillaume
Odile Steffan-Guillaume, auteure, poète, prêteuse de plume et correctrice-rédactrice, mène plusieurs vies aventureuses tant en France qu’à l’étranger. Études de lettres, puis tour à tour professeur de français en Algérie, libraire en Alsace et en Normandie (Librairie Guillaume à Caen), écrivain public. Elle s’exile en Afrique et crée en brousse un hôtel, un dispensaire, un centre d’artisanat. De retour en France, elle écrit de nombreuses biographies dont Le baiser de l’éléphant, Harmattan, 2015. Elle rédige moult thèses, mémoires, préfaces, un catalogue de peintre, intègre des clubs de poètes dont la « Voix du poème » auprès de Jean-Marie de Crozals et Jean-Marc Barrier, est membre de Poètes sans Frontières. Certains de ses poèmes sont primés (Printemps des poètes, Poètes sans Frontières, Écrivains du Tarn et Garonne, etc…). Elle est publiée dans diverses revues dont Les Écrits du Nord, Nouveaux Délits, Poetiquetac, Hélas... En 2023, elle est lauréate du Puy Poétique aux côtés de Luc Marsal et Julie Cayeux et Grand Prix des Jeux Floraux Azuréens ; en 2024, elle publie « Les yeux du sablier » aux éditions L’art d’en face.
Autres textes :
Nue...
Ventre blanc de papier...
Ailleurs
Neige
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Joli mois de mai...

Joli mois de mai et des fleurs,
Accueille-moi sous tes ombrages,
Convalescent du mal d'hiver,
Heureux d'aller au pâturage !
Enlumineur des riches heures,
Ô roi de la gamme des verts !
De moi ne prends donc pas ombrage,
Je sors à peine d'un autre âge,
De ma caverne avec lenteur.
J'hibernais ; je tourne la page,
Me gavant de sèves et d'airs
Qui viennent déplisser l'outrage ;
Je languissais, n'avais de cœur
A rien, délaissant mon ouvrage,
Et désormais mon avantage
Sera pour toi ces quelques vers.
Etienne Busquets
Poète fénassol d'origine catalane (village de Lafenasse dans le Tarn), il est sociétaire des Amis de Jean Cocteau et membre des Poètes sans Frontières de Vital Heurtebize à Orange. Il a remporté plusieurs prix de poésie et collabore dans plusieurs revues et anthologies.
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Son blog :
→ https://www.calameo.com/subscriptions/7446960
Subtil retour

© Linda CARA-JACOBI
Linda Cara-Jacobi (1973-aujourd'hui)
Linda Cara-Jacobi est d'origine multi-culturelle, de parents et grands-parents hongrois, anglais, roumains et tchèques. Après des études de Lettres, passionnée d'art, elle quitte sa Suisse natale pour se rendre dans une école à Milan où elle se spécialise en stylisme. De retour à Genève, elle continue de créer pour des commandes privées, et revient désormais à ses premières amours de plume et d'encrier. Ses plages de joie sont les longues balades matinales en forêt, la salade de chèvre chaud et les crêpes à la confiture d'abricot, la musique électro, new wave ou rock, le cinéma indépendant, la photo, les courants artistiques et architecturaux Art Nouveau et Art Déco.
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Mes convives

Mes amis, mes convives, sur la table j’ai mis
La nappe brodée à la feuillée de vigne
Avec la cruche au long col de cygne
Où coule un vin divin au rubis rutilant.
Le pot-au-feu mitonne en son jus succulent.
Sentez-vous le fumet échappé des cocottes ?
La marmite mijote les fameuses girolles,
Senteurs de serpolet, laurier qui ravigote.
Epicez vos regards, riez donc chers gourmets,
Tant qu’il y a un vin aux senteurs boisées,
Vivent la bergamote et l’anis étoilé !
Mes amis, mes convives, ne partez pas encore,
Voici pour vous servir les mots qui revigorent :
Des soupières de mots à bouche-que-veux-tu
Des rimes à torpiller comme des spaghettis,
Et des vers à gober en coquille saint Jacques.
Tant qu’il y a un vin aux senteurs boisées
Et les jardins où roulent les potimarrons,
Mes amis, alors, le monde tournera rond.
© Michelle GRENIER
Michelle Grenier
Mich'Elle Grenier est poète, fabuliste et parolière. Persuadée que la poésie est l’essence du langage, elle nous invite, de sa voix singulière, à ne pas nous laisser tentaculer par le chiendent rampant. Car on prête souvent à la poésie des airs d'austérité voire de mélancolie chronique. Mich'Elle Grenier prouve le contraire et sans niaiserie, rimant avec une acuité personnelle sur les choses de la vie. Elle a publié plusieurs recueils et figure au palmarès de plusieurs grands concours de poésie.
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Ciel bleu azur

Le ciel est d'un bleu azur
Magnifique et pur
Sans un nuage
Ni même un ombrage.
Son teint vif me plaît
Il convient à mon moral
Et sort de la normale.
Il est beau et gai.
Le ciel de printemps
Va bientôt laisser place à l'été.
La mer bleu azur également
Va nous ensorceler.
© Sylvie CROCHARD
Sylvie Crochard (1976-aujourd'hui)
Ouvrière en milieu protégé, Sylvie Crochard a publié plusieurs recueils. Passionnée de piano, elle s’inspire également de la musique dans ses poèmes.
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Prémices printanières

Un petit vent frais
A l’hiver se défraie.
Le soleil sourit plein pot,
Chaleureux, en avant-propos.
Un pinson proche
En notes brèves toutes en croches,
Entame un petit chant d’appel.
Parviendra-t-il à une pinsonne.
Troublée par l’amour qui fanfaronne ?
Comme à l’appel le clairon sonne.
Des subtiles effluves douces
Rappellent le délicat velouté de la mousse.
La nature est en fête
De l’hiver chantant la défaite.
Les merles de mars.
En répétitions durant la mauvaise saison
Préparent leurs sublimes oraisons.
Dans les esprits dans les cœurs
Un regain d’énergie, de bonheur,
Accompagne la renaissance des fleurs.
© Raymond BOURMAULT
Raymond Bourmault
Amoureux des arts, Raymond Bourmault est artiste peintre et a obtenu le diplôme des Beaux Arts de Versailles. Après avoir travaillé dans l’informatique jusqu’à sa retraite, il se consacre désormais à sa passion artistique et s'adonne également à la poésie.
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Sacré printemps

Le chat paresse
En rond dehors
Sous la caresse
D’un soleil d’or ;
À tire d’aile
De l’inconnu
Les hirondelles
Sont revenues.
Les primevères
Font des prairies
Un univers
De féerie ;
Les étourneaux
Ivres de trilles
Sont matinaux
Le soleil brille.
Voilà t’y pas
Tout frémissant
Qu’à petits pas
Resplendissant
Le jour s’étire
Les bras ouverts
Pour se vêtir
D’un habit vert.
L’hiver, vieux sage
Qui le précède
Du fond des âges
Les clefs lui cède ;
Sans tralala
Prenant son temps
Le revoilà :
Sacré printemps !
© Philippe SALORT
Philippe Salort
Moi j'aime cet auteur qui débute à 60 ans !! Qui se sent plus artisan qu'artiste, plus potache que poète... Qui se dit davantage les doigts pleins d'encre que la tête dans les étoiles !
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Si loin, si près

Bruissement d’Autan dans les nuages,
Clair de soleil au bout de l’horizon,
L’océan éparpille sur les plages
Son écume mousseuse en couvaison.
Vers la dune qui flirte avec le ciel,
Se dressent des parfums de mimosa.
Mars ouvre ses yeux chargés de rimmel,
L’hiver prend le large avec son barda.
Des oiseaux, sur les cimes en silence
Arpentent la lumière du matin.
Et les iris, vent debout, en urgence
Déballent les pistils de leur écrin.
Entre les mots, une fleur bohémienne
A fécondé le sol d’espoir nouveau.
Si fragile mais précieuse gardienne
Des roulottes du temps, petit rameau.
Si le rêve emmailloté de promesses
Accourt au chevet des bois dépeuplés.
Il me faut vite chasser la paresse,
Inventer des rivières de clarté.
Un vieux frisson crachote dans les flaques,
Puis rebondit sur l’ombre de mon cœur.
Alors, je traverse l’instant opaque
Pour me rapprocher du printemps douceur.
Dans ton regard, je vois cette rivière
Où les cerfs se sont déjà abreuvés.
Allons jeter les nuits dans la poussière
Respire, l’été est si loin, si près.
© SEDNA
Sedna
Résidant en Charente-Maritime, Sedna a toujours eu la passion des mots. Elle aime les rimes et travaille principalement avec le Traité de Sorgel en poésie classique. Elle aime la mer, le ciel qui sont ses sources d'inspiration permanente. La sauvegarde de notre planète est l'une de ses préoccupations.
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Son site : → http://www.cassiopee17.fr/
Matin de printemps

C'est un chemin qui grimpe
A travers les romarins et les touffes de bruyère.
C'est un matin sans vent qui fait crier la lumière.
Plaisir de marcher seul en rêvant...
A mi-pente, une image vient nous pincer le coeur.
Cela joue du canif contre le bois de la cage.
On s'arrête, le souffle suspendu.
C'est là qu'un jour les cigales se sont tues.
L'arbre-calvaire, de ses membres tordus,
Semble défier le ciel trop clair.
A son pied à demi calciné gisent des copeaux de mémoire.
L'arbre a le torse éventré mais les moignons repoussent.
C'est un matin de printemps.
La vie est là qui bruit. La terre brune exulte.
Les grillons recommencent à frotter leurs élytres.
Le thym et le genêt vont bientôt embaumer la garrigue.
Un chant très doux, qui monte des racines, interdit la défaite.
Au pied de l'arbre, on se laisse à nouveau respirer.
© Marie-Claude LAMBERT
Élytre : Aile dure et cornée des insectes coléoptères, qui recouvre l'aile inférieure à la façon d'un étui.
Marie-Claude Lambert
Marie-Claude Lambert a vécu son enfance dans les brumes de la Picardie dont elle garde un tempérament rêveur et nostalgique.
Elle a enseigné avec bonheur les Lettres et partage sa retraite entre la peinture, l'aquarelle et l'écriture. Son univers créatif puise dans les éléments : l'air, la mer, la terre, le feu et la nature en général.
Elle a initié la création de "Village en poésie" à Châteauneuf-Grasse et continue à créer des rencontres poétiques en Provence verte.
Elle a participé à des revues poétiques et publié un livre : "Le Chamboule-tout", chronique douce-amère des années 1948-1968.
Autres textes :
Il arrive
Hiver
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Bienvenue printemps

© Mokhtar EL AMRAOUI
Mokhtar El Amraoui (1955-aujourd'hui)
Poète d’expression française né à Mateur, en Tunisie, Mokhtar El Amraoui a enseigné la littérature et la civilisation françaises pendant plus de trois décennies, dans diverses villes de la Tunisie. Il est passionné de poésie depuis son enfance. Il a publié quatre recueils de poésie et plusieurs de ses poèmes ont été publiés sur Internet et en revues-papier.
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→ Blog de l'auteur : https://mokhtarivesenpoemesetautresvoyages.blogspot.com/
Douce pluie

Douce pluie,
temps frisquet,
tiède lit :
c'est la grasse
matinée.
© Donatien MOISDON
Donatien Moisdon
Issu d'un milieu modeste, Donatien Moisdon est né à Batz-sur-Mer en Loire Atlantique. Pour payer ses études, il travaille comme cuisinier privé à New York, chez Juan Trip alors PDG de Pam American Airways. Une expérience très enrichissante qui lui a permis de connaître New York en profondeur, pas seulement celui que l'on visite : dépoussiérage salutaire des clichés anti-américains déversés insidieusement et inlassablement par la presse française. Après l'obtention d'un Master's Degree II, il part enseigner pendant deux ans au Bénin puis terminera sa carrière de professeur en Angleterre, dans le Kent. Il a publié plusieurs romans, des nouvelles et un recueil de poèmes.
Du même auteur :
Ailleurs
Agonie d'un bourdon
Côte
Vacances sur l'île d'Yeu
En regardant un tableau de Durrie
Son blog littéraire : → http://audeladeslivres.blogspot.com/
Printemps

Diligente, la terre émerge d’un long sommeil.
Le sol exhale une odeur d’herbes, d’humus et de pluie.
Puis un tendre matin ensoleillé, les bourgeons s’ouvrent.
Une lumière douce et claire caresse les prairies renaissantes.
Cet éveil teinte la vie en vert jade.
Un parfum de promesses embaume l’air tiède.
Le printemps nuance l’embellie d’une délicate poésie.
© Annick PIPAUD
Annick Pipaud
Professeur de mathématiques à la retraite mais artiste dans l'âme (peinture, photo, poésie...), Annick Pipaud écrit depuis son plus jeune âge. Elle a participé à plusieurs festivals de poésie.
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Le printemps nous surprendra toujours...

© Pierre-Michel SIVADIER
Extrait du recueil Désordres (2023)
Pierre-Michel Sivadier (1944-aujourd'hui)
Pianiste accompli,
compositeur prolifique, Pierre-Michel Sivadier mène également une carrière d'auteur. Il a, entre autres, écrit et joué pour Christian Vander, Jane Birkin, Lambert Wilson ou James Ivory.
Chanteur expressif, créateur de nombreuses œuvres vocales et d’harmonisations polyphoniques, il se situe dans un univers poétique croisant le piano, la chanson, le jazz et les musiques improvisées. Il a publié fin 2023 son sixième ouvrage littéraire Désordres - Journal, pamphlets, poèmes. Son septième recueil Rien ne vaut le présent paraîtra au printemps aux éditions Maïa.
Autres textes :
C'est la trêve des confiseurs...
Comprendre les marées
Laper la paix...
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Ah ! Le printemps

Le printemps s’est nippé de fringues d’apparat.
Dans les taillis, les merles ont cessé de siffler
Pour enfanter tranquilles une nouvelle couvée.
L’Aubépine est en fleur les cerisiers boutonnent.
Leur hantise à tous dans ce paradis pauvre
C’est un gel tardif au nez des primevères.
Dans les plates-bandes
Comme palette de peintre
Les tulipes s’unissent aux fleurs de pissenlits.
Rouges, violettes ou tachetées de noire.
Narcisses et jonquilles
Craignent d’être cueillis.
Le printemps s’étire véritable dandin
Primevères en boutonnière.
Les roses de Noël
Se fanent
lentement.
Les pelouses
s’abreuvent
Aux orages
fréquents
La terre
du jardin
est gavée
d’eau de pluie.
Il faut
se dépêcher
Préparer
les semis.
© Claude DUSSERT
Claude Dussert (1947-aujourd'hui)
Poète, nouvelliste et pamphlétaire à ses heures, Claude Dussert est diplômé du Conservatoire d’Arts Dramatiques de Grenoble. Cadre commercial, il a créé sa société de communication « CBCD » en 1993 à Lyon. Il vit actuellement en Bourgogne, dans la région de Cluny. Éclectique dans ses lectures, sa passion pour la poésie l’a amené à être membre de nombreuses associations. Il participe activement à plusieurs anthologies de poésie et ouvrages collectifs ainsi qu’à des concours. Il a édité à compte d’auteur cinq recueils de poésie et un recueil de nouvelles. Il a également remporté de nombreux prix de poésie (dont le Prix Spécial du Jury au concours Poetika 2023).
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Que le printemps revienne

Ce matin c’est la lumière
Qui ébloui le jardin
D’une humeur primesautière
Le printemps se veut serein.
Et si les arbres bourgeonnent
Enfilent un gilet léger
Les phalènes qui papillonnent
Regardent les abeilles danser.
Dès les premières floraisons
Elles s’en iront butiner
Et toujours en cette saison
Leur reine sera bien entourée.
Les fleurs roses du cerisier
Attendent les oiseaux moqueurs
Les merles viendront picorer
Dès les premières chaleurs.
L’on sortira les balançoires
Et l’on rangera les tricots
Les vieux s’en iront s’asseoir
Regardant passer les badauds.
Puis ce sera le mois de Mai
On agitera les clochettes
Ça sentira le muguet
Tout aura un air de fête
Le printemps nous dit bonjour
Les abeilles sont fatiguées
Allons donc à notre tour
Bien couvert les saluer.
Elles ont mis des mois, des jours
Pour mettre dans nos corbeilles
Du miel riche comme du velours
Le printemps semble pareil.
© Myriam CLOWEZ
Myriam Clowez (1961-aujourd'hui)
Retraitée du secteur sanitaire et social, Myriam Clowez a toujours aimé la poésie et c'est surtout à l'adolescence qu'elle a écrit de nombreux poèmes. Aujourd'hui, elle profite de son temps libre pour participer aux concours de poésies.
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Douceur printanière

L'oiseau fait son nid
Une coccinelle lui tient compagnie
Son joli costume à pois
Sera du carnaval le roi ;
D'un coup d'aile les voilà repartis
Chacun sa route chacun sa vie
La rencontre est toujours la même
En glissant elle entraîne
La sève qui commence à monter
Partout c’est la maternité
Le plus séduit c’est le printemps
Qui recrute lentement
Les candidats à l’accouplement
Dans les amandiers en fleurs
Les mariages sont à l’honneur
Ces arbres que l'on dit fruitiers
Offrent la couronne aux mariés
Grande est l’explosion du blanc
De l'aubépine et du lierre grimpant
C'est l'apothéose du pastel,
Il envahit la terre entière.
Tous attendent la cérémonie,
La Saint-Jean clôture le printemps.
© Annie VITI
Annie Viti (1944-aujourd'hui)
Gribouilleuse à temps perdu et au gré de sa fantaisie, Annie Viti écrit juste pour le plaisir et le partage.
Autres textes :
Ardeur intime
L'absente
Le petit monde de l'humidité
Encore et toujours
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Mon cher Printemps

J’ai pris quelques aisances en mouillant ma plume auguste
Pour ainsi venir vous amender en cette période injuste.
Mais, le fait de vous écrire apporte de la joie à mon cœur
A la fin de cet hiver qui m’a paru moins doux en bonheur.
Cher ami, nous nous connaissons depuis de longues décennies
Pour avoir ainsi tissé des liens de fidélité à nos simples vies.
Parfois, je me demande si vous serez à notre rendez-vous
Je n’en doute point, car cela ferait offense à bien des jaloux.
Dans l’attente de mes longues journées d’hiver, il me semble
Vous avoir aperçu au pied de cet arbre caché sous le tremble.
Dans cet humus refroidi par la dernière neige avant votre arrivée
M’est apparu l’œil d’une jolie primevère encore sous la gelée.
Et cheminant bon train sur la colline couverte de votre rosée
Un papillon docile est venu caresser ma joue émerveillée.
L’écureuil, mon ami depuis de longues années, était sorti
Prendre un peu de votre soleil après cette période sans vie.
Mais, le plus important fut mon regard sur cette immensité
Sur cette belle nature que vous venez embellir chaque année.
Mon cher Printemps, avec vous, le renouveau est une félicité.
Sous votre baguette magique, la faune, la flore sont une pureté.
On y voit rire les amandiers, les jonquilles et les cerisiers
On voit danser les mimosas, les lilas dans le soleil printanier.
On écoute vos amis les oiseaux dans ce concert de la beauté
On s’embaume des effluves des fleurs de la méditerranée.
Je vous avoue mon impatience de vous voir sonner à ma porte
Et ne me dites pas que vous avez été retardé, cela m’importe.
Avec des milliers d’amis, nous avons préparé votre accueil
Sans fanfare, mais avec beaucoup d’amour et sans écueil.
Savez-vous , mon ami, que même le ruisseau a enlevé sa parure gelée
Afin, que vous soyez à l’aise pour vous bercer dans son eau glacée.
Que les sentiers ont demandé au zéphyr d’enlever les feuilles
Pour ouvrir votre passage lors de votre arrivée dans un fauteuil.
Par cette lettre, je vous serais reconnaissant d‘éveiller mes rêves
Pour écrire votre présence, qui chaque année apporte la trêve.
Et donne la joie et l’espérance à tous les amis de notre terre
En voyant vos apparats, orner ce joyau de notre nature éphémère.
Dans l’attente, de votre réponse qui, je le souhaite, sera salutaire
Ainsi que de votre sourire ensoleillé, et oh ! combien prospère
Croyez, Cher Printemps, en mes humbles et pieuses salutations.
Et en l’assurance de vous accueillir dignement et sans prétention.
Signé par un admirateur Poète qui vous attend.
© Jean-Marc LAINELLE
Jean-Marc Lainelle (1951-aujourd'hui)
Né en 1951 à Haveluy, une petite commune du Nord de la France. Jean-Marc Lainelle se découvre une passion pour la poésie grâce à son travail au cœur de la forêt de Saint-Amand-les-Eaux.
Quelques petites notes en 1995 sur un calepin de bûcheron vont très vite prendre de l'ampleur et le faire devenir poète par la force des choses.
Cette richesse poétique, qu’il partage autour de lui sans modération, lui vaut la reconnaissance dans de nombreux concours nationaux et internationaux de poésie. Il vient de publier son premier recueil : Poésie ma fidèle amie.
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Au mois de mars

Déjà l’azur, encor’ pâle, a perdu ses fronces…
Par des chemins où il pleut plus que de raison,
À longs traits fins, petits sanglots hors de saison,
Nous allons écartant, tous deux, orties et ronces,
Avant des peupliers la blanche plumaison,
Balayant fougères qui le printemps annoncent.
C’est le temps où on sort enfin de nos maisons,
Où courent aux bois des chants neufs en réponse
Aux froidures qui, à leur empire, renoncent.
Au creux des aurores s'offrent une floraison
De couleurs chaudes annonçant, sans coups de semonce,
Que l’azur, encore pâle, a perdu ses fronces…
Ça bruit et ça bruisse, là, dans les frondaisons ;
Aux prés poussent des fleurs à trente cinq dollars l’once ;
Même les vents, doucis, ne sont qu’exhalaisons
Car l’azur, certes encor’ pâle, a perdu ses fronces…
Vers des heures heureuses nos jours déjà s’enfoncent.
Les frimas entendent enfin, là, leur oraison :
Déjà l’azur, encor’ pâle, a perdu ses fronces
Sur les chemins où il pleut plus que de raison.
© Christian SATGÉ
Christian Satgé (1965-aujourd'hui)
Auteur prolifique, fabuliste et conteur éclectique, Christian Satgé est professeur d'histoire-géographie dans le département des Hautes-Pyrénées. Il a publié plusieurs recueils et près d'une soixantaine de ses textes figurent dans Le Monde de Poetika. Son dernier recueil : Recadré paru chez 5 Sens Editions.
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Printemps

Blondeur diluvienne …
Verdure incandescente…
Bourdonnement diffus…
Un flot rocailleux irrigue
Le printemps.
Ton lyrisme mnésique
Abreuve nos fébriles espoirs.
Frénésie volcanique …
Ondoiement qui s’épanche,
Flottement mystérieux …
Transparence réfléchie qu’exalte
Un chatoiement.
Une jonquille pourpre s’attise
En escalades intrépides
Et gicle dans les arcanes souples
De ton corps.
© Pierre PAYSAC
Pierre Paysac (1948-aujourd'hui)
Fréquentant un atelier d'écriture depuis plus de dix ans, Pierre Paysac a publié son premier recueil, Errance, en 2021, aux éditions Persée. Son deuxième recueil est en cours d'édition. Il a par ailleurs participé au concours Poetika 2023 et l'un de ses textes a été remarqué par les membres du jury.
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Pluie de mars

La pluie de mars a jeté les feuilles restantes des branches
Les ruisseaux les ont emportées ainsi dans leur silence
Les balayeurs je ne sais pas où les ont dispersées
Ceux que je mettrais dans un herbier de cœur.
La pluie de mars a métamorphosé l’image d’une saison
La naissance de l'espoir sur les bourgeons verts
Dans des milliers de cristaux d'amour
Il a allumé les couleurs de l’arc-en-ciel pour la vie.
© Mirela LEKA-XHAVA
Mirela Leka-Xhava (1966-aujourd'hui)
Mirela Leka-Xhava est née dans la ville d'Elbasan en Albanie. Passionnée de littérature depuis son enfance, elle publie de temps en temps dans divers magazines et journaux. Elle est diplômée en Langue et Littérature albanaise à l’Université « Aleksander Xhuvani » à Elbasan. Jusqu’en 2002, avant d’émigrer en France, elle a travaillé comme bibliothécaire à la Bibliothèque universitaire de la ville d'Elbasan. Ses poèmes ont été publiés dans des revues et journaux prestigieux en France, Albanie, Kosovo, Angleterre, Canada, Etats-Unis, Belgique, Bangladesh, Inde, Tunisie, Roumanie, Bulgarie, Italie, République Dominicaine, Pays Bas, Chine etc. Elle est active dans les salons littéraires en France, et a obtenu le Diplôme d’Honneur au 24ème Printemps des Poètes - Sartrouville France.
Elle est publiée périodiquement dans la revue littéraire « Florilège » de l'association Poètes Sans Frontières - Dijon et dans plusieurs anthologies. Elle a été finaliste du Festival de Poésie Méditerranéenne, Rome – 2022, et participe constamment à des concours littéraires. Depuis 2024, elle est membre de la Société des Poètes Français, Paris.
Elle vit actuellement avec sa famille à Bordeaux, en France.
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Le printemps

Gentils oiseaux, venez à ma fenêtre,
Ce blanc duvet est pour vos petits nids ;
Je sens aussi que le printemps va naître,
Mon cœur ému s'épanche au sein des nuits.
Les fleurs déjà dégagent leurs corolles,
Leur corset vert ne craint plus les autans ;
Voici les jours des jeux, des danses folles,
Jolis oiseaux, célébrons le printemps.
Présage heureux, la nature féconde
Sème de fleurs le lit de son époux ;
Partout l'amour devient la loi du monde
Et les amants ont des regards plus doux.
Voici venir l'heure de la tendresse,
L'heure joyeuse aux baisers éclatants ;
Buvons donc tous aux coupes de l'ivresse ;
Jolis oiseaux, célébrons le printemps.
Oh ! connue vous que n'ai-je aussi des ailes
Pour m'envoler sous les bois odorants !
Que n'ai-je aussi des caresses nouvelles
Pour apaiser mes pensers délirants !
Mais ici-bas, solitaire et rêveuse,
Je ne connais que les tristes instants ;
Combien pourtant je voudrais être heureuse !
Jolis oiseaux, célébrons le printemps.
En écoutant la chanson si jolie
Que vous jetez aux vents de l'horizon,
Je sens mon cœur pris de mélancolie,
Et de désirs qui troublent ma raison,
Après ces chants qui peignent votre flamme,
De volupté je vous vois palpitants ;
Et moi j'attends à qui donner mon âme ;
Jolis oiseaux, célébrons le printemps,
N'ai-je pas droit à la faveur céleste,
Au tendre amour, à ma part de bonheur ?
La vie, hélas ! serait un don funeste
Si l'on devait languir dans le malheur ;
Mais Dieu jamais ne manque à ses promesses,
Il fit un cœur pour tout cœur de vingt ans.
Je suis aimée, allons ! plus de tristesses,
Jolis oiseaux, célébrons le printemps.
© François-Marie ROBERT-DUTERTRE
Extrait du recueil Les loisirs lyriques (1855)
François-Marie Robert-Dutertre (1815-1898)
Ecrivain, homme politique libre-penseur, F.M. Robert-Dutertre a étudié le droit et a été maire de la commune d'Ernée (Mayenne). Il a publié, outre une série d'articles dans divers périodiques, différents ouvrages.
→ Sa biographie sur Wikipédia
Le printemps donne tout à la vie

Le printemps donne à tout la vie et la beauté ;
Chaque tige a sa fleur ; chaque fleur est superbe ;
L'azur est souriant. La nature en gaîté
Met des trésors d'amour et de bonheur dans l'herbe !
Dans les arbres, songeurs profonds, germe le fruit :
La joie est par les airs ; tout est gonflé de sève ;
Et ce jour trouble plus le penseur que la nuit,
Car un plus grand mystère entre dans son grand rêve !
Dieu se laisse entrevoir, et sur des arbrisseaux,
Êtres souffrants que nul doux parfum ne console,
Une fleur vient d'éclore, un nid de passereaux :
Encore de l'amour au sein d'une corolle !
© Jean AICARD
Extrait du recueil Les jeunes croyances (1867)
Jean Aicard (1848-1921)
Poète, romancier et dramaturge français, Jean Aicard est né à Toulon où une plaque signale sa maison natale. Il fait ses études à Mâcon, où il fréquente Lamartine, puis au lycée de Nîmes, puis en droit à Aix-en-Provence. Venu à Paris en 1867, il y publie un premier recueil, Les Jeunes Croyances, où il rend hommage à Lamartine. Le succès qu'il rencontre lui ouvre les portes des milieux parnassiens. Il participe à la création de la revue La Renaissance littéraire et artistique. En 1874, il publie Poèmes de Provence, qui font de lui le poète de cette région, et il est considéré avant tout comme le poète de la Provence. Il devient président de la Société des gens de lettres en 1894 et en 1909 il entre à l'Académie française.
Autre texte :
L'absence
→ Sa biographie sur Wikipédia
À ce Printemps perdu

À ce Printemps perdu
où nous nous sommes aimés
au bord de la rivière
un jour du mois de Mai
À ce Printemps perdu
où l’on sent le bonheur
quitter cette espérance
qu’on laisse et ne voit plus
À ce Printemps perdu
et à la renaissance
d’une passion si belle
Vie qui n’existe plus
À ce Printemps perdu
et aux charmants oiseaux
et à ces chants d’idylles
belles, mises à nu
À ce Printemps perdu
Comme un beau violon
aux cordes abimées
Qu’on n’entendra plus jamais
À ce Printemps perdu
et à ces vieilles pierres
un jour au coeur des vignes
qui ne seront plus là
© Elodie SANTOS
Elodie Santos (1985 ?-aujourd'hui)
Malgré l'aide des moteurs de recherche, on sait très peu de choses sur cette auteure, sinon qu'elle a commencé à écrire à l'âge de 16 ans. Elle publie dans plusieurs revues littéraires. Son registre explore la nature et la spiritualité. Elle écrit également des chansons.
Autres textes :
Toile d'hiver
Poussière de Noël
Le vent d'automne
Fleurs de printemps

Pervenches, jolies fleurettes,
Vous m'en mettez tout plein la tête,
De rêve et de volupté,
En ce jeune printemps qui naît.
Vous garnissez un coin de vert
Où les oiseaux aiment à jouer
De leur voix, magique mystère
Qui accentue tant leur beauté.
Pissenlits, douces pâquerettes,
Giroflées, corbeille d'argent,
Jonquilles, tendres violettes,
Cerisiers roses et pêchers blancs.
Forsythia jaune, pâle doucette,
Primevères et leurs tons changeants,
Narcisses fiers et aubriète,
Vous me ravirez tout le temps.
Pervenches, jolies fleurettes,
Vous m'en mettez tout plein la tête,
De rêve et de volupté
En ce jeune printemps qui naît.
© Monique DEVEZ VALLIENNE
Monique Devez Vallienne (1955-aujourd'hui)
D'origine cantalienne et retraitée de l'enseignement public, Monique Devez Vallienne a toujours aimé écrire. Elle est poétesse, romancière et nouvelliste. Elle aime les mots et la nature ; elle les réunit dans ses poèmes, qui lui viennent souvent alors qu’elle est installée au cœur d'un majestueux paysage. À travers ses rimes et ses rythmes, elle vous fait découvrir des sites indomptés dont le charme coupe le souffle, si on sait les savourer. Au fil de ses recueils, on peut réapprendre à voir, écouter, sentir et respirer dans un monde où cela s'oublie.
Elle a déjà publié plusieurs recueils ainsi que plusieurs romans dont le dernier Les silences de Rochecombe - Léonie au détour de l'amitié, est le premier tome d'une saga, publié fin août 2022.
Autres textes :
Lumière du matin
Volutes de brume sur la route du Cantal
Coucher de soleil sur la Marche
Son site :
→ moniquedevezvallienne.com
Au printemps

Regardez les branches,
Comme elles sont blanches
Il neige des fleurs,
Riant sous la pluie,
Le soleil essuie
Les saules en pleurs,
Et le ciel reflète
Dans la violette
Ses pures couleurs.
La mouche ouvre l'aile,
Et la demoiselle
Aux prunelles d'or,
Au corset de guêpe,
Dépliant son crêpe,
A repris l'essor.
L'eau gaiement babille,
Le goujon frétille :
Un printemps encore.
© Théophile GAUTIER
Théophile Gautier (1811-1872)
Poète, romancier et critique d'art, Théophile Gautier est issu d'une famille de petite bourgeoisie. Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand et se lie d'amitié avec Gérard de Nerval. Destiné à une carrière de peintre, il rencontre Victor Hugo qui lui donne le goût de la littérature. Il publie son premier recueil en 1830. Partisan fanatique de Victor Hugo, esthète et résolument romantique, il s'est distingué des autres poètes par son souci du formalisme et de l'esthétique.
Autres textes :
Absence
Pendant la tempête
Le pin des Landes
Far-niente
→ Sa biographie sur Wikipédia