Le vent d'hiver
Nous avons perdu le chemin
nous avons brisé les tabous
or nous cultivions le chemin
nos cuves fleuraient bon le moût
tout cela par amour des rimes
qui ne riment vraiment à rien
nous avons flairé les abîmes
où règne l’accent circonflexe
tombé des cimes et des ruines
qu’observe un coupable perplexe
et le doute enfin nous étreint
maintenant nous manquons d’entrain
nous nous réfugions dans le train
de vie qui roule vers la fin
des alentours et des confins
du destin, ce n’est pas malin
© Jean-Claude PIROTTE