J'aimerais tant te parler tendre
J'aimerais tant te parler tendre
Un soir d'hiver au coin d'un feu
Te dire des mots à pierre fendre
À fendre la banquise des yeux
J'aimerais tant tendre la perche
D'un grand sourire radieux
Prendre le temps de dire "Je t'aime"
Arrêter les courses et les jeux
Dans le silence
Dans le silence
J'aimerais te faire douze doudouces
À douze heures douze et pourquoi pas
Treize doucouces à treize heure treize
Blotti tendrement dans tes bras
Il n'y a jamais d'overdose
Pour les doudouces, enfin je crois
L'amour est une énergie douce
Qui réchauffe tant haut que bas
Dans le silence
Dans le silence
Il fait froid, ce serait bon se fendre
D'un baiser tendre, même de deux
Enfin se fondre et se confondre
Et n'être qu'un bien qu'étant deux
Se perdre dans l'espace immense
Oiseau léger au gré du vent
Perdre doucement connaissance
Naître à nous-mêmes en même temps
Dans le silence
Dans le silence
J'aurais tant aimé lire les lignes
Subtiles de tes blanches mains
Pêcheur d'amour, tendre ma ligne
Pour te faire mordre mes lèvres au moins
Oui, j'aurais tant aimé descendre
Au plus secret de tes jardins
Écouter le vent dans les branches
De tes longs cheveux châtains
Dans le silence
Dans le silence
Mais je n'ai pas dû tant t'attendre
Tu m'as pris au piège amoureux
Et c'est moi qui me suis fait prendre
Aux appeaux si beaux de tes yeux
Et tel est pris qui croyait prendre
J'étais seul et nous voilà deux
Je n'ai rien perdu pour attendre
Le temps est venu d'être heureux
Dans le silence
Dans le silence
© Julos BEAUCARNE