C'est cadeau !
Le plus beau cadeau
Noël ! Que nous apportes-tu
Dans tes bras si fragiles ?
Un cheval ? Une automobile ?
Un Pierrot au chapeau pointu ?
Noël, que nous apportes-tu ?
Nous apportes-tu dans ta hotte
Des oranges, du chocolat,
du pain d'épices, des nougats
Des pralines, des papillotes ?
Qu'y a-t-il au fond de ta hotte ?
Des joujoux, bien sûr, c'est parfait
Et c'est si bon les friandises !
Mais, dans tes menottes exquises
Trouverons-nous d'autres bienfaits ?
Noël, apporte-nous la Paix !
Le chausseur sachant chausser
Merveilleux Noëls
Merveilleux Noëls de mon enfance,
Avec toute cette effervescence
Qui régnait partout dans la maison,
Et le sapin plein de décorations !
Moments de joie sans pareil,
Parés de bonheur et de merveilles ;
Maman qui préparait la bûche,
Nous qui faisions les truffes
Les mains pleines de chocolat,
Plus sur nos doigts que dans le plat !
Et enfin, la dernière nuit venue
Avant le grand jour tant attendu,
Le sommeil qui ne veut pas venir,
Trop excités pour s'endormir ;
Espérer que le Père-Noël va oublier
Les bêtises faites pendant l'année,
Puis au petit matin, se lever,
Et devant nos yeux émerveillés
En découvrant les paquets,
Nos parents qui souriaient !
Je revis ces merveilleux moments
Aujourd'hui, avec mes enfants ;
Décorer toute la maison
De guirlandes en papier crépon,
Mettre dans la crèche les santons,
Sur le sapin, les boules brillantes
Et les guirlandes étincelantes
De mille couleurs scintillantes !
Préparer avec eux le repas de fête,
Sortir les plus belles assiettes,
Et à l'approche du jour formidable
Les découvrir un peu plus sages,
Juste pour que le Père Noël oublie
Qu'ils n'ont pas toujours été gentils !
Avec le même regard pour mes enfants
Qu'avaient jadis pour moi mes parents,
Je retrouve chaque année l'instant magique,
Quand leurs yeux magnifiques
Découvrent sous le sapin,
Leurs cadeaux au petit matin !
Tous les hommes sont des cadeaux
Noël, c’est aussi l’échange de cadeaux que l’on s’applique à choisir pour ceux qu’on aime
et que l’on prend plaisir à recevoir…
Certains sont magnifiquement enveloppés, ils sont très attrayants, dès le premier abord.
D’autres ont été malmenés par la poste. Certains sont des cadeaux dont l’emballage laisse à désirer.
D’autres dont l’emballage est bien fait. Mais l’emballage n’est pas le cadeau.
Parfois, le cadeau est très facile à ouvrir.
Parfois, il est difficile et il faut se faire aider.
Parfois la peur de ce qu’il contient freine l’ardeur.
Est-ce qu’il va faire plaisir ou décevoir ?
Ce cadeau a peut-être été déjà ouvert et rejeté !
Se pourrait-il que ce cadeau ne me soit pas destiné ?
Je suis une personne et donc moi,
JE SUIS UN CADEAU.
Un cadeau pour moi-même d’abord.
Ai-je déjà regardé à l’intérieur de l’emballage ? Ai-je peur de le faire ?
Peut-être n’ai-je jamais accepté le cadeau que je suis…
Pourrait-il se faire qu’il y ait à l’intérieur quelque chose de différent de ce que j’imagine ?
Je n’ai peut-être jamais vu le cadeau que je suis !
© Georges WINTERMANN
Le cadeau
Chaque année est pareille, je suis désemparée.
Que t’offrir de plus beau que mes bons sentiments ?
Perles rares et cadeaux sont-ils plus importants ?
Je sais que le présent est plus un souvenir
Scellant l’attachement pour les jours à venir.
Quand je porte sur moi mes dormeuses africaines
J’emporte un peu de toi, de ton sang dans mes veines
Et en ces jours de pluie quand prenant sous mon bras,
Ce grand chat parapluie que je serre contre moi,
Me reviennent en mémoire les sourires échangés,
La chaleur des regards, et ta douceur innée.
Ce ne sont que des choses, mais elles portent sur elles,
Un parfum, une osmose que je crois éternels.
Et je n’ai qu’une peur c’est qu’un jour les années,
Effacent le bonheur d’une telle amitié.
Je n’ai pas de cadeau à t’offrir aujourd’hui,
Si ce ne sont ces mots et mes tendres écrits.
Des pétales de délices accrochés aux ambages
Que ma plume douce et lisse a gravés sur ma page.
© Thérèse DUPUITS
A Madame M...
Vous m'envoyez, belle Emilie,
Un poulet bien emmailloté ;
Votre main discrète et polie
L'a soigneusement cacheté.
Mais l'aumône est un peu légère,
Et malgré sa dextérité,
Cette main est bien ménagère
Dans ses actes de charité.
C'est regarder à la dépense
Si votre offrande est un paiement,
Et si c'est une récompense,
Vous n'aviez pas besoin d'argent.
A l'avenir, belle Emilie,
Si votre coeur est généreux,
Aux pauvres gens, je vous en prie
Faites l'aumône avec vos yeux.
Quand vous trouverez le mérite,
Et quand vous voudrez le payer,
Souvenez-vous de Marguerite
Et du poète Alain Chartier
Il était bien laid, dit l'histoire,
La dame était fille de roi ;
Je suis bien obligé de croire
Qu'il faisait mieux les vers que moi.
Mais si ma plume est peu de chose,
Mon coeur, hélas ! ne vaut pas mieux ;
Fût-ce même pour de la prose
Vos cadeaux sont trop dangereux.
Que votre charité timide
Garde son argent et son or,
Car en ouvrant votre main vide
Vous pouvez donner un trésor.