Vieillir...
Prends ma canne
Prends ma canne elle te dira
Quelle est la route devant toi
Celle de la vie qui t’attend
Tu verras comme c’est grisant
Surtout ne t’éloigne pas trop
Avant d’avoir reçu les mots
De tes aïeux les traditions
Pour toujours dans ton balluchon
Puis lance-toi dans l’aventure
Et si de toi tu n’es pas sûr
Marche dans les pas de ton cœur
Accueillant le risque d’erreur
Car il faudra parfois chuter
D’une falaise ou d’un rocher
Vouloir errer dans des marais
Jusqu’à disparaitre à jamais
Puis entrevoir une lumière
Dans la nature hospitalière
Celle du bonheur impromptu
Pour un instant ou pour bien plus
L’amour que tu diffuseras
En toi se démultipliera
Rien d’autre n’aura d’importance
Au terme de ton existence
Durant ce splendide voyage
Affleurera sur ton visage
L’âme de ta philosophie
Qu’un jour tu transmettras ainsi
Prends ma canne elle te dira
Quelle est la route devant toi
Celle de la vie qui t’attend
Tu verras comme c’est grisant
© Magali BRETON
Crédit photo : © Muriel PIC
Magali Breton
Auteure-compositrice-interprète, Magali Breton est aussi comédienne, auteure de textes de chanson française dont ceux de son album intitulé « Regard de femmes » primé à Barbizon 77, lors du concours « La palette en chansons », avec pour parrain Bernard Sauvat. En 2019, elle se consacre à l’écriture d’une pièce de théâtre musical sur la vie et l’œuvre de l’artiste peintre Rosa Bonheur : « Les messagères de Rosa Bonheur ». Le spectacle est créé en 2020, avant d’être stoppé net par la crise sanitaire et la fermeture des salles de spectacle, avant de connaître un beau succès en tournée. Cette période se mue en une inépuisable source d’inspiration pour écrire un recueil intitulé « Les Covidiennes » édité en 2022. Elle choisit la poésie pour nous livrer des instants de vie en quelques vers et nous absorber dans l’intimité, la profondeur et l’exacerbation des sentiments. Elle fait appel à Muriel Pic, photographe, ainsi qu’à Patrick Carmier, pianiste compositeur, pour sublimer les textes par l’image et la musique. Cela donne naissance à un nouveau spectacle.
Autres textes :
→ Voir la liste de tous ses textes sur le site
Son site : → Les Messagères de Rosa Bonheur
Sa page Facebook : https://www.facebook.com/lelienparlart
Sa chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UC6zEpDLSwB9-zqZok3H72BA
Arrière-saison
Je veux bien que les saisons m’usent *
que le soleil fuse tout autour de mes yeux,
vivre tel un chêne centenaire
qui étale crânement ses branches fourchues
et sa feuillée, reluisante de pluie
miracle d’être en vie.
Visage, miroir au tain si vieux que j’aime,
peau papyrus des sables
sans l’amertume au coin des lèvres.
Et comme une grive gavée de genièvre,
délaisser les tardives baies.
Rassasiée des jours,
il faudra sans doute frotter les plumes
qui me restent à l’arrière-saison
me dénuer avec la grâce des fougères.
© Michelle GRENIER
* Vers de Arthur Rimbaud
Michelle Grenier
Mich'Elle Grenier est poète, fabuliste et parolière. Persuadée que la poésie est l’essence du langage, elle nous invite, de sa voix singulière, à ne pas nous laisser tentaculer par le chiendent rampant. Car on prête souvent à la poésie des airs d'austérité voire de mélancolie chronique. Mich'Elle Grenier prouve le contraire et sans niaiserie, rimant avec une acuité personnelle sur les choses de la vie. Elle a publié plusieurs recueils et figure au palmarès de plusieurs grands concours de poésie.
→ Voir la liste de tous ses textes sur le site
Son site : → http://www.michellegrenierpoete.com/
La vieillesse
Elle est venue sans bruit, sans aucune manière,
Pour s'installer chez lui et partager sa vie.
Pour lui elle s'est faite un peu plus casanière,
En entrant dans son coeur en amante assouvie.
Elle s'est appuyée sur ses frêles épaules.
Il a courbé le dos pour mieux la supporter.
Lui qui était le chêne, aujourd'hui est le saule
Qui pleure son passé à jamais emporté.
Et puis est arrivé le soir tant attendu
Où elle a dessiné, au creux de son visage,
Des sillons si profonds que le temps s'est perdu
Doucement, lentement, tout au bout de son âge.
Elle a mis le bâton là, dans sa main tremblante
Pour marcher avec lui jusqu'au bout du chemin
Quand le pas est moins sûr, l'aventure hésitante
Et qu'il se fait bien tard pour aller vers demain.
Elle est entrée chez lui, sans frapper à la porte,
Comme une douce amie, partageant son hiver.
Et lui, il l'attendait, avant que ne l'emporte
La fille de la nuit, pour un autre univers.
© Daniel LAJEUNESSE
Ce texte a remporté le Prix du Conseil Général de la Vendée 2018
(Jeux Floraux de l'Essor Poétique - La Roche-sur-Yon)
Daniel Lajeunesse (1949-aujourd'hui)
Originaire de l'Aisne, Daniel Lajeunesse habite aujourd'hui dans le département des Yvelines. Après une carrière dans le secteur automobile, il occupe sa retraite par de multiples activités comme la poésie, la photo, l'aquariophilie ou encore la randonnée. Il est membre de la Société des poètes français et a collaboré dans plusieurs revues poétiques. Il a aussi remporté de très nombreux prix de poésie.
Autres textes :
Alzheimer
J'ai rêvé Montmartre...
Son site :
→ http://www.reverie-et-poesie.com/
Un bonjour était pétri
Un bonjour était pétri
de chair et de salive
Famille et amis sans compter
festoyaient serrés à table
Aucune heure aux aguets
aucun rire masqué
Avoir du bon sens n’était pas un crime
refaire le monde non plus
et nous étions libres de voyager
C’était sous d’autres ciels mon enfant
Puisses-tu éprouver tout cela avant de vieillir
© Jean-Charles PAILLET
Jean-Charles Paillet
Jean-Charles Paillet est animé par l’instant présent et les belles valeurs qui élèvent le coeur et l’âme... Sa poésie se retrouve dans ses dessins, ses photographies et ses chansons. Sa rencontre avec Yves Broussard est un tournant dans sa vie de poète.
→ Voir la liste de tous ses textes sur le site
→ Sa page Facebook
L'hiver me vient
© Christian SATGÉ
Christian Satgé (1965-aujourd'hui)
Auteur prolifique, fabuliste et conteur éclectique, Christian Satgé est professeur d'histoire-géographie dans le département des Hautes-Pyrénées. Il a publié plusieurs recueils et près d'une trentaine de ses textes figurent dans Le Monde de Poetika.
→ Voir la liste de tous ses textes sur le site
Son blog : → https://lesrivagesdurimage.blogspot.com/
→ Sa page Facebook
La vie est belle
La vie est belle,
Mais je sais qu’elle
Ne dure qu’un temps,
Légère face au vent.
Et ce temps
Nous est compté
Comme un sablier.
Le sable s’égrène,
La vie s’égrène.
La vie est belle.
Plus heureux qu’elle
Ne dure qu’un temps
Le temps passe,
Puis l’on trépasse.
La vie reprend,
Hors du temps.
© Sylvie CROCHARD
Sylvie Crochard (1976-aujourd'hui)
Ouvrière en milieu protégé, Sylvie Crochard a publié plusieurs recueils. Passionnée de piano, elle s’inspire également de la musique dans ses poèmes.
Autres textes :
La pluie tombe
Echange autour de la poésie
La liberté
Les petits oiseaux
L'Ukraine saigne...
Sa page Facebook : → https://www.facebook.com/poetecrochard
La vieille et le vieux abandonnés
© Mokhtar EL AMRAOUI
Mokhtar El Amraoui (1955-aujourd'hui)
Poète d’expression française né à Mateur, en Tunisie, Mokhtar El Amraoui a enseigné la littérature et la civilisation françaises pendant plus de trois décennies, dans diverses villes de la Tunisie. Il est passionné de poésie depuis son enfance. Il a publié quatre recueils de poésie et plusieurs de ses poèmes ont été publiés sur Internet et en revues-papier.
→ Voir la liste de tous ses textes sur le site
→ Blog de l'auteur : https://mokhtarivesenpoemesetautresvoyages.blogspot.com/
Les naufragés de l'Alzheimer
J'aime ces gens étranges
Aux trous dans la mémoire
Des trous remplis de plaies
Présentes ou bien passées
Vérités toutes crues
Remontant en marée
Quand les masques ont fondu
Que la farce est jouée
J'aime ces gens étranges
A la mémoire trouée
Qui échangent des bribes
De leurs vies effacées
Voyageurs sans papiers
Sans qualification
Ils sont ce que nous sommes
Et nous leur ressemblons
J'aime ces gens étranges
Qui repèrent la fausseté
Des gestes et des paroles
Réclament l'amour vrai
Carburent à la tendresse
Négligent tout le reste
Ils sont vérité nue
Ils aiment ou ils détestent
J'aime ces gens étranges
Qui ont le mal d'enfance
Comme le mal du pays
Qu'ils chercheraient en silence
Derrière l'apparence
De leur mémoire perdue
Leurs corps parlent une langue
Que nous n'entendons plus
© Julos BEAUCARNE
Julos Beaucarne (1936-2021)
Artiste belge accompli (conteur, poète, comédien, écrivain, chanteur, sculpteur), Julos Beaucarne a écrit plus de 500 chansons et enregistré 35 albums. Résolument engagé et humaniste, amateur d'aphorismes, de dialectes et d'accents locaux, ce natif de Bruxelles qui a passé son enfance en Wallonie est un personnage à part dans le monde de la chanson francophone. Théâtre, poésie, chanson : il a toujours mêlé les disciplines comme si elles ne devaient former qu'un tout, pour mieux enchanter le spectateur. Son sens de l'humour typiquement belge, plein d'autodérision, le rend particulièrement attachant.
→ Voir tous ses textes sur le site
→ Fondation Julos Beaucarne
→ Sa biographie sur Wikipédia
Retraite
Remonte, lent rameur, le cours de tes années,
Et, les yeux clos, suspends ta rame par endroits…
La brise qui s’élève aux jardins d’autrefois
Courbe suavement les âmes inclinées.
Cherche en ton coeur, loin des grand’routes calcinées,
L’enclos plein d’herbe épaisse et verte où sont les croix.
Écoutes-y l’air triste où reviennent les voix,
Et baise au coeur tes petites mortes fanées.
Songe à tels yeux poignants dans la fuite du jour.
Les heures, que toucha l’ongle d’or de l’amour,
À jamais sous l’archet chantent mélodieuses.
Lapidaire secret des soirs quotidiens,
Taille tes souvenirs en pierres précieuses,
Et fais-en pour tes doigts des bijoux anciens.
© Albert SAMAIN
Albert Samain (1858-1900)
Poète symboliste français, Albert Samain a dû arrêter ses études à la mort de son père, à l'âge de 14 ans. Rejoignant Paris vers 1880, il commence à fréquenter les cercles littéraires et récite ses poèmes au « Chat noir ». En 1893, la publication de son recueil « Au jardin de l'infante » lui vaut un succès immédiat. Fin 1899, sa santé se détériore : il est atteint de phtisie. Il se retire chez un ami dans la Vallée de Chevreuse et meurt à l'été 1900. Une des originalités d'Albert Samain est l'utilisation du sonnet à quinze vers. Après sa mort, ses poésies sont réimprimées un nombre considérable de fois, et de nombreux musiciens ont composé des mélodies sur ses textes.
→ Voir tous ses textes sur le site
→ Sa biographie sur Wikipédia
Vieillir
Mourir en rougissant
Suivant la guerre qu’il fait,
Du fait des Allemands
A cause des Anglais.
Mourir baiseur intègre
Entre les seins d’une grosse,
Contre les os d’une maigre,
Dans un cul-de-basse-fosse.
Mourir de frissonner,
Mourir de se dissoudre,
De se racrapoter,
Mourir de se découdre,
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans,
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes,
Cloué à la Grande Ourse,
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam ».
Mourir cela n’est rien ;
Mourir la belle affaire.
Mais vieillir… ô vieillir !
Mourir, mourir de rire
C’est possiblement vrai,
D’ailleurs la preuve en est
Qu’ils n’osent plus trop rire.
Mourir de faire le pitre
Pour dérider l’ désert,
Mourir face au cancer
Par arrêt de l’arbitre.
Mourir sous le manteau,
Tellement anonyme,
Tellement incognito,
Que meurt un synonyme.
Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans,
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes,
Cloué à la Grande Ourse,
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam ».
Mourir cela n’est rien ;
Mourir la belle affaire.
Mais vieillir… ô vieillir !
Mourir couvert d’honneur
Et ruisselant d’argent,
Asphyxié sous les fleurs
Mourir en monument.
Mourir au bout d’une blonde,
Là où rien ne se passe,
Où le temps nous dépasse,
Où le lit tombe en tombe.
Mourir insignifiant
Au fond d’une tisane
Entre un médicament
Et un fruit qui se fane.
Ou terminer sa course
La nuit de ses mille ans
Vieillard tonitruant
Soulevé par quelques femmes
Cloué à la Grande Ourse,
Cracher sa dernière dent
En chantant « Amsterdam ».
Mourir cela n’est rien ;
Mourir la belle affaire.
Mais vieillir… ô vieillir !
© Jacques BREL
Jacques Brel (1929-1978)
Auteur-compositeur-interprète, poète, acteur et réalisateur belge, Jacques Brel est considéré comme une icône et l'un des plus grands auteurs-interprètes de la chanson française, grâce à des titres tels que Ne me quitte pas, Amsterdam, Quand on n'a que l'amour, La Valse à mille temps, Ces gens-là, Vesoul, Les Bourgeois, Madeleine ou encore Mathilde. L'artiste, au sommet de sa popularité, abandonne pourtant le tour de chant en 1967. Bien qu'il enregistre encore quelques disques et monte à la scène L'Homme de la Mancha, il se consacre alors au cinéma, pour lequel il tourne en tant qu'acteur une dizaine de films, dont deux qu'il écrit et réalise. Mettant un terme à sa carrière, il se prend de passion pour la voile et en 1974, part pour un tour du monde de trois ans, accompagnée de sa fille France et Maddly Bamy, une actrice rencontrée lors du tournage de L'aventure c'est l'aventure. Lors d'une escale aux Canaries, une violente douleur à la poitrine l'oblige à interrompre sa croisière. Les médecins lui diagnostiquent un cancer du poumon. Il poursuit néanmoins son voyage, mais très diminué, s'installe aux Iles Marquises. Avec son bi-moteur, il fera l'avion-taxi pour rendre services aux habitants en les transportant entre Hiva Oa et Tahiti. En 1977, malgré la maladie, il enregistre son dernier 33 tours, Les Marquises, En juillet 1978, de passage à Tahiti, le cancérologue Lucien Israël lui diagnostique une récidive du cancer. Il retourne en France où il se fait soigner à l'hôpital Avicenne de Bobigny dans le service du professeur Israël. Il y décède d'une embolie pulmonaire massive le 9 octobre 1978, à l'âge de 49 ans. Jacques Brel repose au cimetière d'Atuona, commune d’Hiva-Oa, aux îles Marquises, non loin de la tombe de Paul Gauguin.
Autres textes :
Un enfant
La ville s'endormait
Les voeux de Jacques Brel
→ Sa biographie sur Wikipédia
Sans dire un mot...
Il y a la langue
Les yeux toujours baissés
Pleins de trous vides de mémoire
Et cette peur du noir
Tous ces matins escamotés au réveil
La fatigue dans les os et la frustration du silence
Comme tout le monde
Qu’on finit par s’y faire
Sans dire un mot…
© Richard TAILLEFER
Richard Taillefer (1951-aujourd'hui)
Né en 1951 à Montmeyan (village du Haut-Var situé au pied des gorges du Verdon), il effectue toute sa carrière à la SNCF comme conducteur de train où il est militant syndical. Il écrit depuis 1977 et a publié une dizaine de recueils et plusieurs anthologies. Il est installé depuis 1981 à Savigny-le-Temple dont il a été maire-adjoint délégué à la culture. Il créé une association en poésie en 1981 et la revue "Poésimage". Avec quelques amis, il fonde le festival "Montmeyan en PoéVie".
Autre texte : → Malgré moi
Site officiel : http://richardrf.wixsite.com/richard-taillefer
Peut-être serai-je plus gaie
Peut-être serai-je plus gaie
Quand, dédaigneuse du bonheur,
Je m’en irai vieille et fanée,
La neige au front et sur le coeur :
Quand la joie ou les cris des autres
Seront mon seul étonnement
Et que des pleurs qui furent nôtres
Je n’aurai que le bavement.
Alors, on me verra sourire
Sur un brin d’herbe comme au temps
Où sans souci d’apprendre à lire
Je courais avec le printemps.
© Cécile SAUVAGE
Cécile Sauvage (1883-1927)
Femme de lettres française, considérée comme la "poétesse de la maternité", la poésie de Cécile Sauvage est vouée au bonheur, aux joies de la maternité et à la simplicité de la nature. Elle est la mère du musicien Olivier Messiaen, qu'elle éleva dans un univers féérique.
Autres textes :
Les jours dorés sont longs
Je ne veux qu'un rêve
Je me souviens de mon enfance
La maison sur la montagne
Voeux simples
→ Sa biographie sur Wikipédia
Vieillir en beauté et en sagesse
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son cœur,
Sans remords, sans regret, sans regarder l’heure.
Aller de l’avant, arrêter d’avoir peur,
Car à chaque âge se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son corps,
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L’âge n’a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c’est donner un coup de pouce !
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu’il y a toujours quelqu’un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c’est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d’antan.
Être fier d’avoir les cheveux blancs,
Car pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour,
Car où que l’on soit, à l’aube du jour,
Il y a quelqu’un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec espoir,
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu’au fond, ce n’est qu’un au revoir !
© Félix LECLERC
Félix Leclerc (1914-1988)
Auteur-compositeur-interprète et artiste pluridisciplinaire en tant que poète, écrivain, animateur de radio et de télévision, scénariste, metteur en scène et acteur québécois, Félix Lelerc est le pionnier de la « chanson poétique » québécoise par le biais d'une œuvre intimement liée à la nature et au territoire. Il s'engage notamment pour la souveraineté du Québec et la défense de la langue française.
→ Sa biographie sur Wikipédia