Le travail c'est la santé !
Dis-moi ce que tu fais, je te dirai qui tu es...


Medou Neter...
Etienne BUSQUETS

y

M’est doux l’éther des chirurgies
Qui viennent réparer la vie
Lorsque la fracture surgit,
Qu’elle demande notre avis…


M’est doux l’éther qui m’étourdit
Quand je nettoie la plaie première,
Avant de mettre l’iode amer
En badigeons pour l’asepsie…


Medou neter, modus opère
Quand je panse l’os et la chair
Avec mon âme, ma Kocher,
Et mon empathie singulière…


M’est doux l’éther, douce la lie
De ces remèdes qui guérissent
Quand sous la puante réglisse,
Paraît le greffon qui s’allie…


M’est doux l’éther, rose la vie
Quand tu remets tes beaux habits
Avec dans les yeux la lumière
D’un renouveau après l’hiver…


© Etienne BUSQUETS

Etienne Busquets
Poète fénassol d'origine catalane (village de Lafenasse dans le Tarn), il est sociétaire des Amis de Jean Cocteau et membre des Poètes sans Frontières de Vital Heurtebize à Orange. Il a remporté plusieurs prix de poésie et collabore dans plusieurs revues et anthologies.
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Son blog :
→ https://www.calameo.com/subscriptions/7446960



Gagner sa vie
Lionel R.

y

Gagner sa vie... La belle affaire !
Ma vie, je l'ai gagnée par ma conception
Et s'il faut travailler sur les deux hémisphères,
Qu'on change un peu d'expression !

Quand les mots sonnent faux, regrettables trouvailles...
Gagner sa vie : termes blessants,
Cadeau, la vie ! On ne travaille
Pas pour gagner sa vie, on la gagne en naissant.

Gagner sa vie... Le sot message !
Corrigeons, s'il vous plaît : va pour « Vivre sa vie ».
Vivre sa vie, voilà qui est parler en sage,
Le cœur content, l'âme ravie.

L'esquif gagne le port, un tel gagne à se taire,
On gagne aux cartes, au loto
Mais pas sa vie sur notre Terre :
On vit sa vie, ipso facto.

Gagner sa vie... De désapprendre
Cette triste tournure, empressons-nous bientôt
Et si l'on doit trimer, trimons mais à tout prendre,
Trimons... molto moderato !


© Lionel R.


Lionel R. (1956-aujourd'hui)
Sous le pseudonyme de "Le Lion", cet Ardéchois adore jouer avec les mots. L'auteur a publié plusieurs recueils que l'on peut commander sur son site. Vous y trouverez également d'excellentes réflexions sur la poésie, des notes très pertinentes sur l'art et la manière d'écrire en poésie, le tout saupoudré d'un bon zeste d'humour.
Autres textes :
→ Si j'étais un chat
→ Gourmandise

→ Son site
→ Sa page Facebook



À Songette
Jean-Charles PAILLET

y

La serpillière ignorée
se recroqueville


Le bricolage partout
attend son sauveur


Les vitres désespèrent
de voir passer la lumière


Seul le jardin
grâce à des mains charitables
échappe à son mauvais sort


© Jean-Charles PAILLET

Jean-Charles Paillet
Jean-Charles Paillet est animé par l’instant présent et les belles valeurs qui élèvent le coeur et l’âme... Sa poésie se retrouve dans ses dessins, ses photographies et ses chansons. Sa rencontre avec Yves Broussard est un tournant dans sa vie de poète.
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Être poète
Raymond BOURMAULT

y

Être poète c’est avoir de l’appétence pour ce qui est beau,
Le plumage, le chant d’un oiseau.
Savoir lever le nez pour contempler la voûte étoilée.
Méditer sur l’immensité du cosmos dévoilée.
Être médusé par Le soleil levant, le soleil couchant,
Embrasant l’horizon d’un incendie merveilleux.
Être ému aux larmes par la tendresse,
S’opposant à la violence avec pertinence.
Par l’intelligence bravant le mensonge et la médiocrité.
Prendre partie pour l’oiseau s’échappant des griffes du matou.
Observer la mésange charbonnière toujours active,
Dans ses occupations menées de façon très vives,
Mais qui cependant zinzinule durant ses courtes pauses,
Afin d’établir des liens sociaux avec ses congénères !
Ne croyez pas que j’exagère,
C’est la stricte vérité.
Savoir rester assis à contempler les vaguelettes de l’étang,
Jouant dans la lumière douce du printemps.
Faire silence afin de mieux entendre les milles bruits de la nature :
Du murmure du déversoir, de la fuite d’un lézard, au broutement des chevaux dans la Pâture.
Tous les bruits qui vibrent, chantent, s’expriment dans les partitions
De la nature exprimant les désirs de vivre dans la paix dans la conscience de l’union de toutes les vies.


© Raymond BOURMAULT


Raymond Bourmault
Amoureux des arts, Raymond Bourmault est artiste peintre et a obtenu le diplôme des Beaux Arts de Versailles. Après avoir travaillé dans l’informatique jusqu’à sa retraite, il se consacre désormais à sa passion artistique et s'adonne également à la poésie.
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L'emberlificoteur
Michelle GRENIER

y

Tu ramasses, puis tu entasses
dans ton atelier tout ce qui est jeté,
mis au rebut, ruiné, rouillé,
fracassé, bousillé.
Toi, l’artiste ferrailleur
tu transformes ces rebus en trésors.
Avec tes mains, tu crées,
et tu pinces monseigneur,
clé à molette, ça varlope,
passe-partout, pied de biche.
Sans relâche, tu amasses, fracasses,
tu goupilles, donnes vie
à tes belles trouvailles.
Le marteau tord le métal,
tu ferronnes, tu tords, tu cloues,
ça cliquetique de partout
tu visses les écrous.
Tu recycles la ferraille
et donnes vie à toute une ménagerie.
Et voici un drôle de zèbre
la gueule ouverte et l’œil rivé
quant à son corps hérissé de clous,
il a une santé de fer…
Mais tout finit par rouiller
et son sabot bien ferraillé
renvoie en plein dans les dents
un humour fort décapant.


© Michelle GRENIER
Illustration : Tête de cheval, sculpture en métal, Atelier Mari 9 Art


Michelle Grenier
Mich'Elle Grenier est poète, fabuliste et parolière. Persuadée que la poésie est l’essence du langage, elle nous invite, de sa voix singulière, à ne pas nous laisser tentaculer par le chiendent rampant. Car on prête souvent à la poésie des airs d'austérité voire de mélancolie chronique. Mich'Elle Grenier prouve le contraire et sans niaiserie, rimant avec une acuité personnelle sur les choses de la vie. Elle a publié plusieurs recueils et figure au palmarès de plusieurs grands concours de poésie.
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Son site : → http://www.michellegrenierpoete.com/



Brodeuse des îles
Marie MINOZA

y

Sur son plancher de roseaux
Amarré au fond de l’eau,
Une brodeuse des îles
Va, tirant, tirant le fil…

Points par là et points par ci,
Son ouvrage se construit :
Points de tige pour la fleur,
Points d’épine pour le cœur !

Se dessinent sur la toile
Le soleil et les étoiles
Puis le dieu Viracocha
Apparaît en points de croix.

Les légendes se déposent
En feston, en points de rose…
Les barques de totora
Sont des chaînettes de soie.

L’héritière des Uros
Venue de l’Altiplano,
Entre sable et roselière
Festonne au point de fougère…

Les touristes vont et viennent
Regardant la mise en scène
D’un curieux mode de vie
Aux traditions qui s’enfuient…

Et pique, pique l’aiguille
Pour que vive sa famille...
Deux ou trois soles, ce soir,
Laisseront un peu d’espoir…

Sur son plancher de roseaux
Amarré au fond de l’eau,
Une brodeuse des îles
Va, tirant, tirant le fil…


© Marie MINOZA
Illustration : © Marie MINOZA, lac Titicaca - 2012


Marie Minoza
Cette enseignante en école primaire a exercé dans les Deux-Sèvres puis dans la Vienne à Châtellerault. Tout au long de sa carrière, elle a aimé partager l’amour de la peinture, de la poésie et de la création avec ses élèves. Aujourd'hui à la retraite, elle partage ses écrits et ses créations d'images sur son blog. Tous les deux ans, elle contribue avec des amis poètes à la création d’un livre de contes et de poésies destiné aux enfants gravement malades… Elle participe également avec ses anciens collègues à un spectacle chorale, comédie musicale (création d'images et de montages power-point pour animer chants et mimes).
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Les poètes
Claude DUSSERT

y

Ils portent sur le dos leurs amours ancillaires
Comme d’autres traînent leurs guêtres
Troubadours des vents
Ils essaiment leurs vers
Comme les pissenlits
Dispersent leurs aigrettes.
Ils usent d’anagogies
D’ellipses, de métaphores
Ce sont des ménestrels à la besace pleine de rêves
Dont les vapeurs hantent leur vie de baladins.
Certains ont bien connu
Des geôles malodorantes
Les rigueurs de l’hiver
Pendus à un gibet
Mais leurs écrits sont là
Disséminent leurs peines
Leurs amours dérisoires
Et leurs moments d’extase.
D’autres ont bien connu une gloire éphémère
Que les anthologies nous récitent par cœur
Nous comptant leurs moments d’ivresse et de passion
Dans l’éblouissement
D’une vie envoûtée
Par des muses volages
Capricieuses, infidèles.


© Claude DUSSERT
Illustration : tableau de Henri Fantin-Latour représentant les poètes lors d'un dîner le 2 mars 1872, avec Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Léon Valade, Ernest d'Hervilly, Camille Pelletan, Pierre Elzéar, Emile Blémont, Jean Aicard


Claude Dussert (1947-aujourd'hui)
Poète, nouvelliste et pamphlétaire à ses heures, Claude Dussert est diplômé du Conservatoire d’Arts Dramatiques de Grenoble. Cadre commercial, il a créé sa société de communication « CBCD » en 1993 à Lyon. Il vit actuellement en Bourgogne, dans la région de Cluny. Éclectique dans ses lectures, sa passion pour la poésie l’a amené à être membre de nombreuses associations. Il participe activement à plusieurs anthologies de poésie et ouvrages collectifs ainsi qu’à des concours. Il a édité à compte d’auteur cinq recueils de poésie et un recueil de nouvelles. Il a également remporté de nombreux prix de poésie (dont le Prix Spécial du Jury au concours Poetika 2023).
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Hubert
Marc DELAFOSSE

y

Opère chez Uber
Ça ne s’invente pas
Il est fier
Il est sorti des statistiques
Infamantes des assistés
En hiver
Comme en ces jours caniculaires
Il pédale
Contre vents et marées
De véhicules pressés
Ubérisés
Sa soif de transmettre
Est son unique moteur
Quand il rencontre
Le regard radieux
De l’accueillant
Il aurait presque envie
De lui déposer gratis
En sus sur la joue
Un doux baiser
Mais le temps presse
Et le temps
C’est de la menue monnaie
Hop c’est livré
Au suivant !
La course effrénée
Reprend de plus belle
Hubert
Chez Uber
A trouvé
Un sens
Unique
A sa vie
Indépendance
Précaire
Liberté
Surveillée
On ne peut pas tout exiger
Fendant l’air vicié
Sur ses deux roues véloces
Hubert parfois
Berce un rêve
D’auto
Entrepreneur
Modeste
Hubert
Tandis que là-haut
Manipulateur
Zélé
Tire les ficelles
Et se frotte les mains
Griffues
Manucurées.


© Marc DELAFOSSE


Marc Delafosse (1952-aujourd'hui)

"L'âme poète" depuis toujours, artisan poète depuis quelques années., Marc Delafosse est bénévole dans une bibliothèque. Il organise des ateliers écriture pour adultes et ados en difficulté et des rencontres poétiques.

Il a publié des chroniques poétiques d'un confinement, et récemment en autoédition deux autres livres : Chercheur de lumière et Laissez-les vivre. Il participe également à une fanzine poétique "Printemps barbare".



Le mambo des machines à coudre
Philippe SALORT

y

Tiketik et Tiketik Tik
En coton ou en synthétique
Petites mains, on fait des manches
Mille fois par jour sauf le dimanche 


À San Pedro du Honduras
La pause se fait dans la crasse
Bouches cousues, poupées dociles
Faufilant nos vies difficiles
Toujours tirées à quatre épingles
Les cris de la matonne cinglent
On file doux, dans le droit fil
Des lés d’étoffe qui défilent 


Tiketik et Tiketik Tik
Ni l’Europe ni l’Amérique
Ne font vraiment dans la dentelle
Pour habiller leur clientèle 


On voulait la grande aventure
Mais battues à plates coutures
On met le doigt, petites, allons
Sur la couture du pantalon
Et chaque jour douze heures on coud
Cent-quatre euros c’est pas beaucoup
Survivre un mois, oui c’est coton
La nuit on brode des galons 


Tiketik et Tiketik Tik
Ce claquement est hypnotique
Il endort, de fil en aiguille
Maillot de foot et bas résille 


Derrière le fil barbelé
Sous les coups de manche à balai
Dans le chuchotement des gardes
Vicieusement qui nous regardent
Prêts à nous tailler une veste
À nous dérouiller la main leste
À nous marier, faire semblant
Histoire cousue de fil blanc


Tiketik et Tiketik Tik
Chaque journée est identique
Sous la lampe à incandescence
Le patron épinglé on danse


Tiketik et Tiketik Tik
Chaque journée est identique
Le patron épinglé on danse
On rêve des pieds en cadence 


© Philippe SALORT


Philippe Salort
Moi j'aime cet auteur qui débute à 60 ans !! Qui se sent plus artisan qu'artiste, plus potache que poète... Qui se dit davantage les doigts pleins d'encre que la tête dans les étoiles !
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Ballade du gendarme
Michel MIAILLE

y

Je m’occupe de chaque affaire
Et je cavale tout le temps.
Ici, j’ai cent choses à faire
Avec tous ces gens mécontents.
Pleins de râleurs, de charlatans,
Emplis de bruit et de vacarme,
Mes jours sont pourtant exaltants,
Ah ! Quel bonheur d’être gendarme !


Je vis dans la dure atmosphère
Aux cent problèmes rebutants
Quand tout un chacun vocifère
En France dans tous les instants.
Je vois les rois omnipotents,
Tous ceux qu’hélas rien ne désarme
Mais je vis des mois excitants,
Ah ! Quel bonheur d’être gendarme !


Je sais le fou qui vocifère
Et les dossiers compromettants,
Le notable à qui je réfère
Des faits parfois peu ragoûtants.
Je ne reste pas très longtemps
Sans ouïr le son d’une alarme
Mais, même avec des contretemps,
Ah ! Quel bonheur d’être gendarme !


Princes, quittant vos habitants,
Quelquefois j’essuie une larme
Mais, face aux mots réconfortants,
Ah ! Quel bonheur d’être gendarme !


© Michel MIAILLE


Michel Miaille (1951-aujourd'hui)
Poète, auteur de sketches et de pièces de théâtre, Michel Miaille est retraité du Ministère de l'environnement et membre de la SACEM. Il a obtenu plusieurs prix de poésie, notamment avec avec des poèmes en langue provençale, et participe à des anthologies. Il a publié plusieurs recueils.
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L'écouleur du temps
Michel BUNEL

y

Il en faut des décennies
Pour se peindre en blanc la vie
Des cohortes de semaines
Quand la vie vous malmène
Alors que dire des mois
Si la vie est sans émois


La minute est de vérité
Je la repeins en rose thé


Défilé des heures noires
Long cortège de déboires
Et soudain une aube claire
Un jour nouveau et j'espère
Je ripoline en chantant
J'arc-en-cielise le temps


Tic-tac tic-tac dit ma breloque
Tu détraques mec, tu débloques


Perché sur mon escabeau
Ah comme l'instant est beau
La tête dans mon plafond
J'atteins l'éternel sans fond
Je dérive incontinent
Ma seconde dure un an


Mon blanc est sec, ça fait un bail,
Demain je commence un vitrail.


© Michel BUNEL


Michel Bunel (1952-aujourd'hui)
Depuis toujours, Michel Bunel écrit des poèmes, mais il lui a fallu arriver à 70 ans pour oser en publier. Auparavant, il s'est contenté de les collecter dans des cahiers puis de les poster sur des groupes de poésie, sur Yahoo Groupes, puis sur Facebook. Son écriture doit beaucoup à Georges Brassens - qu'il a aimé chanter - pour l'humour, la provocation ou la dérision, pour la versification aussi.
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Ils s'enterrent sans terre
Mokhtar EL AMRAOUI

y

Ils se courbent sans cesse de la nuit à la nuit 
Pour que se dressent les jours en or d'épis
Ils ne savourent aucun des radieux fruits
Arrosés du sang et de la sueur de leur vie
Enfants brimés trimant ils ont déjà vieilli
Labourant semant ils ne glanent que leur survie
Pour eux faim douleurs et cris qui prient
Pour leurs maîtres bombance et profits
Sans terre ils travaillent celle des autres sans répit 
Ces paysans  s'enterrent dans l'amer oubli
N'ayant plus de force pour rêver de paradis


© Mokhtar EL AMRAOUI


Mokhtar El Amraoui (1955-aujourd'hui)
Poète d’expression française né à Mateur, en Tunisie, Mokhtar El Amraoui a enseigné la littérature et la civilisation françaises pendant plus de trois décennies, dans diverses villes de la Tunisie. Il est passionné de poésie depuis son enfance. Il a publié quatre recueils de poésie et plusieurs de ses poèmes ont été publiés sur Internet et en revues-papier.
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→ Blog de l'auteur : https://mokhtarivesenpoemesetautresvoyages.blogspot.com/



Le travail et le talent
Christian SATGÉ

y

© Christian SATGÉ


Christian Satgé (1965-aujourd'hui)
Auteur prolifique, fabuliste et conteur éclectique, Christian Satgé est professeur d'histoire-géographie dans le département des Hautes-Pyrénées. Il a publié plusieurs recueils et près d'une cinquantaine de ses textes figurent dans Le Monde de Poetika. Son dernier ouvrage est une pièce de théâtre "Belize".
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Son blog : → https://lesrivagesdurimage.blogspot.com/

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Je ponce donc je suis
Sylvie CROCHARD

y

Je ponce des objets d’intérieur,
Oléophores, demi-lunes et boules,
Afin de les rendre meilleurs.


Je ponce donc je suis :
Tel est mon mot d’ordre
De mon établi.


Poncer parfois c’est gai,
Les efforts sont récompensés,
Rien que d’en voir le résultat.


Poncer, poncer encore.
Il faut renouveler nos efforts
Jusqu’à l’atteinte du but fixé.


Parfois je ponce
Jusqu’à n’en plus pouvoir
Et mes doigts pleurent de désespoir.


Pourtant que de bonheur
De voir l’objet ainsi lissé,
Poli et prêt à être emballé.


Cette création
Sera une bénédiction
Pour ceux qui la recevront.


© Sylvie CROCHARD


Sylvie Crochard (1976-aujourd'hui)
Ouvrière en milieu protégé, Sylvie Crochard a publié plusieurs recueils. Passionnée de piano, elle s’inspire également de la musique dans ses poèmes.
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Sa page Facebook : → https://www.facebook.com/poetecrochard



La ballerine
Myriam CLOWEZ

y

Le rideau enfin se lève,
Et sous nos yeux médusés
Transportés comme dans un rêve
Un temps de grâce nous est conté.


Et elle s’envole légèrement
De blanc vêtu la ballerine
Et elle retrouve sagement
Son cavalier qui s’incline.


Eblouissante la phalène,
Ses pieds ne touchent plus le sol
Elle nous entraine sans perdre haleine
Sur une note en bémol.


Elle papillonne magnanime
Danseuse étoile depuis hier
Sont braqués sur la ballerine
Les yeux de la salle entière.


Les petits rats de l’opéra
Autour d’elle lui font la cour
Mais seule la danseuse restera
La grâce et l’allégresse d’un jour.


© Myriam CLOWEZ


Myriam Clowez (1961-aujourd'hui)

Retraitée du secteur sanitaire et social, Myriam Clowez a toujours aimé la poésie et c'est surtout à l'adolescence qu'elle a écrit de nombreux poèmes. Aujourd'hui, elle profite de son temps libre pour participer aux concours de poésies.
Autre texte :
Une palette de couleurs


Je passe souvent du temps...
Raymond BOURMAULT

y

Je passe souvent du temps dans les églises, les cathédrales, les chapelles
Où le silence, la méditation, la beauté me séduisent et m’appellent.
Des architectes, des tailleurs de pierre, des maçons
Des sculpteurs, des peintres
Ont donné le meilleur de leurs arts
Pour atteindre le ciel de leur foi.
De leurs espérances, de leurs passions.
Pour un hypothétique dieu, un céleste roi !
Toute leur énergie, leur volonté, consacrée
Au dépassement de leur quotidien, de leur douleur.

Dans le gothique flamboyant :
Pour s’approcher, s’élever, s’envoler, vers la lumière, la chaleur, la joie
D’un paradis, promis, espéré !
Dans le roman :
Le silence, le repli, la pénombre, propre à la prière, à la réflexion.
La foi ancrée dans la solidité, l’austérité de l’architecture.

Comme j’apprécie les chefs d’œuvres de ces ouvriers, ces artisans, ces maitres, ces concepteurs.
Ces sublimes bâtisseurs de joyaux, de beautés absolues, d’envoutements indicibles.
Je passe du temps dans les églises, les cathédrales, les chapelles
Où le silence, la méditation, la beauté me séduisent et m’appellent.


© Raymond BOURMAULT


Raymond Bourmault
Amoureux des arts, Raymond Bourmault est artiste peintre et a obtenu le diplôme des Beaux Arts de Versailles. Après avoir travaillé dans l’informatique jusqu’à sa retraite, il se consacre désormais à sa passion artistique et s'adonne également à la poésie.
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Les ménagères
Esther GRANEK

y

Au début de leur destin
c’était pourtant des filles bien.
Elles sont entrées en fonction
comme on entre en religion.
Les ménagères.


Autour d’elles elles font briller
le parquet le bois le verre
et secouent leur derrière
en mouvements bien cadencés.
Les ménagères.


Mais dans le lit conjugal
elles sont catins c’est normal.
Leur programme est bien fourni
pour le jour et pour la nuit.
Les ménagères.


Leurs proportions corporelles
s’avachissent avec les ans.
Et de leurs pauvres cervelles
on sourit depuis longtemps.
Les ménagères.


De la carne qu’elles cuisinent
elles ont bientôt pris la mine.
De la poussière qui les ceint
elles ont déjà pris le teint.
Les ménagères.


Rêvassant dans leurs torchons
elles voyagent à leur façon
et se disent qu’avec le temps
tout ira plus facilement.
Les ménagères.


Les v’là au bout du rouleau.
Elles sont usées jusqu’aux os.
Point d’statue pour les héros.
Et pour leurs droits c’est zéro.
Les ménagères.


Et c’est là leur Univers.
Mais il y a une récompense :
Grand cordon d’la Serpillière
et un coup d’pied où je pense.
Les ménagères.


Au début de leur destin
c’était pourtant des filles bien…


© Esther GRANEK
Extrait de Portraits et chansons sans retouches, 1976


Esther Granek (1927-2016)
Poétesse franco-belge qui a survécu à l'Holocauste, Esther Granek a été déportée en 1940 dans un camp de concentration à Brens, près de Gaillac. Avec sa famille, elle a pu s'échapper du camp en 1941 puis elle est retournée à Bruxelles où elle reste cachée chez son oncle et sa tante jusqu'en 1943. De 1943 jusqu'à la fin de l'occupation nazie, elle a été cachée par une famille chrétienne avec de faux papiers, prétendant être leur enfant, et travailla dans leur magasin. Elle vécut en Israël à partir de 1956. Elle a travaillé à l’ambassade de Belgique à Tel Aviv en tant que secrétaire-comptable pendant 35 années.
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Site officiel : → http://esthergranek.webs.com/
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Le métier qui danse
Michel MÉNACHÉ

y

La femme de chambre
chaque matin danse
avec les draps de lit en capilotade
Elle les déploie comme des drapeaux
En trois tours de valse
elle les roule en boule
et s’éclipse avec le panier à linge
Et quand elle rentre chez elle
elle se laisse tomber sur son lit défait
épuisée par tous ces tours
sans l’épaule d’un cavalier
pour appuyer sa joue et ses rêves


© Michel MÉNACHÉ
Extrait de La Paume des jours, éditions La rumeur libre, 2018


Michel Ménaché (1941-aujourd'hui)
Poète et écrivain français, Michel Ménaché est né à Lyon et sa famille est originaire de la communauté Séfarade de Constantinople. En 1973, il fonde le collectif de poètes et plasticiens ARPO 12 qu'il anime jusqu'en 1985, pendant les 12 années de son fonctionnement. Il a publié dans de nombreuses revues et anthologies et anime également des ateliers d'écriture.
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La glaneuse
Nérée BEAUCHEMIN

y

Dans l’encadrement clair de la grand’porte ouverte,
Que le géranium tout odorant fleurit
De son aigrette rouge et de sa feuille verte,
La glaneuse robuste apparaît, et sourit.


Debout, le buste droit, la poitrine gonflée
Du souffle que dilate et rythme le travail,
Elle attend, tout de toile et de laine habillée,
Le départ pour les champs des gens et du bétail.


Et la cour de la ferme et la longue rangée
Des bâtiments, fenils et granges, ont frémi,
Aux rustiques rumeurs dont la brise est chargée,
Par un matin joyeux d’avoir longtemps dormi.


Bonjour à toi, bonjour, à la fois semblent dire
Les blés dont la rosée achève le roui ;
Et les herbes des prés que le vent fait bruire
Semblent balbutier un poème inouï.


À toi, tout le cristal dont mon eau se fait gloire,
Dit le puits. C’est pour toi, c’est pour ton riche amour,
Ô reine des moissons, que j’offre et donne à boire,
À ton homme, à ta fille, à tes fils, tout le jour.


Mais voici que soudain, frappant toutes les choses
Et les êtres qu’enchaîne encore le sommeil,
Gloire à toi, dit l’Aurore : à toi, toutes mes roses !
Femme, à toi, tout mon or, répond le grand Soleil.

 

© Nérée BEAUCHEMIN
Extrait du recueil Patrie intime


Nérée Beauchemin (1850-1931)
Ecrivain et médecin québécois, Nérée Beauchemin publie son premier recueil Les Floraisons matutinales en 1897. Il obtiendra plusieurs diplômes et prix de poésie et recevra en 1930 la médaille de l'Académie française.
Autres textes :
→ L'avril boréal
→ La mer  
→ Fleurs d'aurore
→ Sa biographie sur Wikipédia



Pauvre Martin
Georges BRASSENS

y

Avec une bêche à l’épaule,
Avec, à la lèvre, un doux chant,
Avec, à la lèvre, un doux chant,
Avec, à l’âme, un grand courage,
Il s’en allait trimer aux champs !


Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps !


Pour gagner le pain de sa vie,
De l’aurore jusqu’au couchant,
De l’aurore jusqu’au couchant,
Il s’en allait bêcher la terre
En tous les lieux, par tous les temps !


Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps !


Sans laisser voir, sur son visage,
Ni l’air jaloux ni l’air méchant,
Ni l’air jaloux ni l’air méchant,
Il retournait le champ des autres,
Toujours bêchant, toujours bêchant !


Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps !


Et quand la mort lui a fait signe
De labourer son dernier champ,
De labourer son dernier champ,
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant...


Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps !


Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant,
En faisant vite, en se cachant,
Et s’y étendit sans rien dire
Pour ne pas déranger les gens...


Pauvre Martin, pauvre misère,
Dors sous la terre, dors sous le temps !

 

© Georges BRASSENS


Georges Brassens (1921-1981)
Poète, chanteur, écrivain, auteur et compositeur français, Georges Brassens est l'auteur de nombreux textes qui font la fierté de la chanson française : L'Auvergnat, Les copains d'abord ou Le Gorille. Auteur de plus de 200 chansons dont plusieurs poèmes mis en musique (Victor Hugo, Verlaine, François Villon, Paul Fort, Louis Aragon...).
Autres textes :
Hécatombe
Les radis

→ Sa biographie sur Wikipédia
→ Site dédié à Georges Brassens



Cantonnier
Yvan ROBBERECHTS dit MARGOULETTE

y

Lundi matin - 6h00 -
mon réveil-mitraillette me tire dessus -
J’empoigne le forcené - K.O. -
mais le forcené c'est moi -
une douche-éclair - pour me redonner vie -
J’avale un café-noir-cigarette -
partir au boulot -


La brume colle à la nuit - me suit comme un fantôme -
les betteraves fument - ça pue la mélasse -
les corneilles se regroupent et se battent -
Picardie - fin septembre - film de zombies -
pelle - balais - brouette - cantonnier -
mi cantonnier - mi zombie - ça dépend des jours -

 

Lundi matin ça parle de chasse - t'as tué dimanche ? -
j'ai fait un lièvre - moi j'ai été à pigeon - y a plus rien -
plus de gibier - plus que des fausses bêtes -

 

Je veux pas tuer - même pas une mouche - c'est beau une mouche -
je leur dis pas - je balaye - mon petit tour de piste - je pense à rien -
je balaye- je sue- je fonds - comme un petit morceau de sucre -
je me défais de moi grain par grain dans le caniveau -
mon balai m'emporte - jusqu'à la rivière - son courant et ses méandres -
jusqu'au soir -


Retour chez moi - à la niche - avec mon chien - mon chat -
des grenouilles dans la tête - j'ouvre la télé - toujours la même rengaine -
mêmes gens - mêmes histoires - désirs formatés -
moutons et autruches – moutruches - j’éteins la télé -

 

Mon chat me rejoint sur mon lit -
il me regarde - ses grands yeux jaunes dans le noir -
montre-moi - emmène-moi - délivre-moi du jour -
je pousse tes portes d'or - j'entre pour la nuit -


© Yvan ROBBERECHTS dit MARGOULETTE


Yvan Robberechts dit Margoulette (1967-aujourd'hui)
Habitant les Hauts-de-France (Somme), Yvan Robberechts est cantonnier dans un petit village de l’Oise, « … agent communal pour payer les crédits et poète parfois quand les grenouilles se mettent à chanter… ». « Faune à pieds de bouc », il vit avec sa compagne, un chien, deux chats et des grenouilles dans la tête.  Il écrit depuis peu des chansons sous la douche et des poésies sur son lit ! Il travaille à son premier recueil… Il utilise aussi le pseudonyme de Margoulette.
Autres textes :
La fête à Neuneu 
Métro boulot dodo 



La main de l'artisan
Amédée PROUVOST

y

Main d’artisan, ô main calleuse ! qu’ennoblit,
Le dur labeur de la tâche quotidienne,
Main sans cesse ébranlée au choc des établis,
Familière du poids des fardeaux et des peines ;


Main meurtrie et blessée, où quelquefois on lit,
Blanche ligne à côté du sillon bleu des veines,
L’entaille de l’outil dans le réseau des plis ;
main rude et ferme comme une écorce de chêne !


Main qui ne connaît pas la molle oisiveté
Et qui, le froid hiver ou le brûlant été,
Travaille sans répit pour vaincre la misère


Hâtive d’assurer le pain du lendemain,
Combien j’aime sentir ton étreinte sincère,
Main noire d’artisan, ô vigilante main !


© Amédée PROUVOST


Amédée Prouvost (1877-1909)
Industriel et poète français, Amédée Prouvost est le fils de Amédée II Prouvost, industriel spécialisé dans le peignage de la laine, installé à Roubaix. Après une année à étudier les lettres à l’Université de Bonn, en Allemagne, il parcourt le monde, visitant l'Italie, l'Égypte, la Palestine, la Syrie, la Turquie, la Grèce. Il se consacre aux lettres, publiant plusieurs recueils de poésies, lui valant d’être lauréat du prix Archon-Despérouses (de l'Académie française) en 1906 et de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille.

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L'effort
Émile VERHAEREN

y

Groupes de travailleurs, fiévreux et haletants,
Qui vous dressez et qui passez au long des temps
Avec le rêve au front des utiles victoires,
Torses carrés et durs, gestes précis et forts,
Marches, courses, arrêts, violences, efforts,
Quelles lignes fières de vaillance et de gloire
Vous inscrivez tragiquement dans ma mémoire !


Je vous aime, gars des pays blonds beaux conducteurs
De hennissants et clairs et pesants attelages,
Et vous, bûcherons roux des bois pleins de senteurs,
Et toi, paysan fruste et vieux des blancs villages,
Qui n’aimes que les champs et leurs humbles chemins
Et qui jettes la semence d’une ample main
D’abord en l’air, droit devant toi, vers la lumière,
Pour qu’elle en vive un peu, avant de choir en terre ;


Et vous aussi, marins qui partez sur la mer
Avec un simple chant, la nuit sous les étoiles,
Quand se gonflent, aux vents atlantiques, les voiles
Et qu vibrent les mâts et les cordages clairs ;
Et vous, lourds débardeurs, dont les larges épaules
Chargent ou déchargent, au long des quais vermeils,
les navires qui vont et vont sous les soleils
S’assujettir les flots jusqu’aux confins des pôles ;


Et vous encor, chercheurs d’hallucinants métaux,
En des plaines de gel, sur des grèves de neige,
Au fond des pays blancs où le froid vous assiège
Et brusquement vous serre en son immense étau ;
Et vous encor, mineurs qui cheminez sous terre,
Le corps rampant, avec la lampe entre vos dents
Jusqu’à la veine étroite où le charbon branlant
Cède sous votre effort obscur et solitaire ;


Et vous enfin, batteurs de fer, forgeurs d’airain,
Visages d’encres et d’or trouant l’ombre et la brume,
Dos musculeux tendus ou ramassés soudain,
Autour de grands brasiers et d’énormes enclumes,
lamineurs noirs bâtis pour un œuvre (*) éternel
Qui s’étend de siècle en siècle toujours plus vaste,
Sur des villes d’effroi, de misère et de faste,
je vous sens en mon cœur, puissants et fraternels !


O ce travail farouche, âpre, tenace, austère,
Sur les plaines, parmi les mers, au cœur des monts,
serrant ses nœuds partout et rivant ses chaînons
De l’un à l’autre bout des pays de la terre !
O ces gestes hardis dans l’ombre ou la clarté,
ces bras toujours ardents et ces mains jamais lasses,
Ces bras, ces mains unis à travers les espaces
Pour imprimer quand même à l’univers dompté
la marque et l’étreinte et de la force humaines
Et recréer les monts et les mers et les plaines


D'après une autre volonté.


© Emile VERHAEREN
(*) Œuvre est masculin quand il désigne l’ensemble des ouvrages d’un artiste.


Émile Verhaeren (1813-1877)
Emile Verhaeren est un poète belge flamand, d’expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes dont il parle avec lyrisme sur un ton d’une grande musicalité. Il a su traduire dans son œuvre la beauté de l’effort humain.
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Au travail !
Auguste BRIZEUX

y

Au travail ! Au travail ! qu’on entende partout
le bruit sain du travail et d’un peuple debout !
Que partout on entende et la scie, et la lime,
La voix du travailleur qui chante et qui s’anime !
Que la fournaise flambe et que les lourds marteaux,
Nuit et jour, et sans fin, tourmentent les métaux.
Rien n’est harmonieux comme l’acier qui vibre,
Et le cri de l’outil aux mains d’un homme libre !
Au fond d’un atelier, rien n’est plus noble à voir
Qu’un front tout en sueur, un visage tout noir,
Un sein large et bronzé que la poussière souille,
Et deux robustes bras tout recouverts de houille !
Au travail ! Au travail !


© Auguste BRIZEUX


Auguste Brizeux (1803-1858)
Poète romantique, Auguste Brizeux est orphelin de père et placé chez le recteur Joseph Lenir qui lui inculquera quelques rudiments de philosophie et de théologie. Surnommé « le prince des bardes bretons », il n’oublie jamais ses racines bretonnes et retourne fréquemment en Bretagne pour se ressourcer. Après la parution de son premier recueil Marie, qui remporte un vif succès, il part en Italie puis est nommé à l'Athénée de Marseille. L'année 1845 marque la consécration de son talent. Le poème Les Bretons, grâce à l'appui d'Alfred de Vigny et de Victor Hugo, est couronné l'année suivante par l'Académie française. Après plusieurs voyages en Italie, il meurt à Montpellier emporté par la tuberculose.
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N° ISSN : 2802-1797

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